à Paris le 3 avril 2015 (Photo : ERIC PIERMONT) |
[20/04/2015 07:52:27] Paris (AFP) Le président du Medef Pierre Gattaz a estimé lundi sur RTL que le gouvernement devait aller “beaucoup plus vite” et “beaucoup plus fort” pour lutter contre le chômage, déplorant l’absence de “volet économique” dans sa politique.
“Il faut aller beaucoup plus vite, beaucoup plus fort, il faut faire confiance aux entreprises et régler le problème de la fiscalité, de la confiance en libérant les freins à l’embauche, éviter les mesures de type anxiogènes” pour les entrepreneurs et “simplifier” leur environnement, a-t-il estimé au lendemain de déclarations du président François Hollande qui a réaffirmé sa volonté de “ne rien lâcher” dans la lutte contre le chômage.
“Il manque tout le volet économique, on a l’impression qu’on ne veut pas créer d’emplois en France”, a déploré le patron du Medef.
“Le volet économique c’est de comprendre que ce sont les entreprises qui créent l’emploi et la croissance (…), les ministres font de temps en temps semblant de le savoir et le président, j’espère qu’il le sait”, a-t-il poursuivi.
M. Gattaz s’est par ailleurs dit en faveur de la “flexi-sécurité”.
“Je ne suis pas contre avoir un sac à dos pour les salariés, avec des points retraite, des points formation, mais il ne faut pas que ça coûte aux entreprises”, a-t-il estimé soulignant qu'”il ne faut pas que des droits sociaux recréent du chômage”.
Selon le président du Medef, “si on ajoute de la sécurité pour nos salariés il faut travailler en parallèle et en amont la flexibilité. La flexibilité c’est de baisser la peur des patrons d’embaucher face à la peur des salariés de sa faire licencier”.
M. Hollande a affirmé dimanche que le compte personnel d’activité, regroupant différents comptes existants et prévu pour 2017 pour chaque salarié, serait “la grande réforme” sociale du quinquennat.