Les terres domaniales agricoles dans le gouvernorat de Siliana ont récemment fait l’objet d’une consultation régionale, avec la participation, notamment, des représentants de la région à l’Assemblée des représentants du peuple, d’investisseurs, techniciens et jeunes agriculteurs. la rencontre a permis de procéder à un diagnostic de la situation des terres domaniales et d’envisager les perspectives de l’exploitation de ces terres en vue de leur restructuration et leur mise en valeur au service du développement et de la réalisation des objectifs stratégiques de l’Etat en matière de production, d’emploi et de sécurité alimentaire.
Les participants à cette rencontre ont mis l’accent sur la nécessité d’examiner avec le sérieux requis la question relative à rendre obligatoire le paiement, annuellement et régulièrement, de la location des terres agricoles dont la valeur s’élève, actuellement dans le gouvernorat de Siliana, à 10 millions de dinars.
Ils ont, également, appelé à définir le montant de la location en fonction des ressources naturelles de la ferme, à créer un bureau régional d’encadrement et de contrôle composé d’un groupe de travail multidisciplinaire ainsi qu’une commission régionale chargée du suivi du dossier des terres domaniales agricoles et de leur exploitation.
Les terres domaniales agricoles dans le gouvernorat de Siliana couvrent 63.778 hectares répartis, notamment, entre les sociétés de mise en valeur et de développement (23.368 hectares), les techniciens agricoles (8.395 hectares) et les jeunes agriculteurs et anciens des coopératives (5.127 hectares).
Quelque 3.800 sont gérés par d’autres établissements tels que les centres de formation et de recyclage agricole et les sociétés nationales.
D’autres parcelles sont louées de gré à gré. Le secteur des terres domaniales agricoles à Siliana dont 14.000 hectares ont été récupérés par l’Etat, connaît de grandes difficultés liées, notamment, au non respect des sociétés de mise en valeur de leur engagements.
Selon le diagnostic élaboré par la délégation régionale du développement agricole, le manque de ressources humaines et matérielles de la cellule régionale de suivi des terres domaniales, s’est répercuté négativement sur le taux d’encadrement et le suivi utile. Les sociétés installées dans la région, qui souffrent de difficultés liées au relief et au climat, se plaignent du montant élevé de la location des terres.