évrier 2015 (Photo : Iroz Gaizka) |
[21/04/2015 11:56:50] Paris (AFP) La solvabilité des entreprises pourrait être menacée dans l’avenir par la multiplication des événements climatiques majeurs et leur impact économique, selon une étude de l’agence de notation financière Standard and Poor’s publiée mardi.
“Alors que l’histoire récente démontre que les catastrophes naturelles n’ont pas été un facteur important dans la notation de la solvabilité des entreprises, leur effet dans l’avenir pourrait s’amplifier considérablement alors que nous sommes confrontés à des événements climatiques fréquents et extrêmes”, selon l’étude.
Jusqu’ici, selon SP, les entreprises ont réussi “à compenser tout impact négatif par une combinaison entre la gestion des liquidités, les assurances, la gestion des risques majeurs, et la mise en place de mesures après l’événement”.
ée après de fortes pluies, le 26 février 2015 (Photo : Laurent Dard) |
“Mais nous pensons que de telles dispositions pourraient devenir beaucoup moins efficaces dans l’avenir”, ajoute l’agence de notation.
“Bien que les catastrophes naturelles puissent provoquer des pertes immobilières et des interruptions de production et sur les marchés, ce type d’événement n’est pas fréquemment un facteur de notation négative. Depuis 2005, nous avons identifié les catastrophes naturelles (tempêtes tropicales, inondations, sécheresses et tremblements de terre) comme un facteur intervenu dans au moins 60 notations négatives (dont des abaissements ou des révisions de perspectives)”, précise-t-elle.
Dans environ 70% des cas, les catastrophes naturelles ont conduit à un abaissement d’un cran ou une perspective négative qui a cependant finalement abouti à un maintien de la note de l’entreprise.
Dans les autres cas, les catastrophes naturelles ont conduit à une dégradation de plusieurs crans, et pour 10 % d’entre eux à un défaut de paiement, note SP.
“Dans la mesure où nous nous préparons dans l’avenir à une fréquence plus élevée des catastrophes naturelles, avec leurs effets économiques, les entreprises vont devoir améliorer leur niveau de communication sur leur exposition à ce type d’événements climatiques”, souligne Standard and Poor’s.