é par la France (Photo : Eric Piermont) |
[21/04/2015 17:15:14] Paris (AFP) Le distributeur français de produits culturels Groupe Fnac a poursuivi lors du premier trimestre le redressement de ses ventes, entamé l’an dernier, grâce notamment à la France et à la croissance du chiffre d’affaires sur internet.
Entre janvier et mars, la Fnac a enregistré un chiffre d’affaires en légère hausse (+0,5%), à 844 millions d’euros, un chiffre légèrement inférieur aux prévisions des analystes compilées par Factset, qui tablaient sur 846 millions.
Le groupe s’est réjoui mardi dans un communiqué que la dynamique de croissance retrouvée en 2014 “se confirme” sur 2015.
“La performance des ventes du premier trimestre confirme l’accélération de la transformation du groupe dans un contexte économique qui est resté peu porteur”, déclare la Fnac.
Le groupe enregistre malgré tout son quatrième trimestre consécutif de croissance des ventes en France, est-il ajouté.
Dans l’Hexagone, la Fnac a ainsi réalisé sur les trois premiers mois de 2015, un chiffre d’affaires de 592 millions d’euros, en hausse de 1,3% en publié et de 2% à périmètre comparable.
La croissance est tirée notamment par les ventes sur internet et les produits techniques, notamment les smartphones, qui compensent le recul enregistré sur les marchés culturels, malgré un bon premier trimestre pour le livre, a commenté le directeur financier du groupe Matthieu Malige, lors d’une conférence avec les analystes.
Les marchés étrangers de l’enseigne restent en revanche plus difficiles.
La péninsule ibérique enregistre entre janvier et mars une activité en repli de 1,2%, dans un contexte de “consommation toujours timide en Espagne malgré les signes de reprise”.
– Forte croissance pour les vendeurs tiers –
Le Brésil est lui aussi toujours en retrait marqué, à -9,6%, souffrant toujours d’un contexte général de consommation ralentie qui pèse particulièrement sur les produits culturels et technologiques.
Seuls les “autres pays” (Suisse et Belgique) restent dans le vert, à + 4,3%, dopés notamment par l’appréciation du franc suisse par rapport à l’euro (0,6% à changes constants).
La Fnac, après plusieurs années de difficultés, a réussi à stopper l’an dernier l’érosion de ses ventes et multiplié par près de trois son bénéfice net, à la suite d’un plan de réorganisation entamé en 2011 et devant s’achever cet automne.
Ce plan est notamment passé par l’introduction de nouvelles familles de produits (jeux/jouets, petit électroménager, papeterie, téléphonie et objets connectés) dans le but de compenser les reculs structurels des marchés de biens culturels (disques, vidéos, livres…)
Ces nouveaux produits représentent désormais 13% des ventes totales de la Fnac contre 11% sur 2014, et 8% il y a un an.
Les ventes sur internet continuent également leur “croissance à deux chiffres”, avec une montée en puissance de l’omnicanal (vente sur internet, retrait en magasin) qui représentent au premier trimestre 44% des ventes en ligne en France, contre 30% il y a un an. La marketplace (espace ouvert à des vendeurs tiers sur le site internet de l’enseigne) a elle vu son volume d’affaires progresser fortement, de +25%.
Le groupe déclare également que son taux de marge brute est resté “maitrisé” bien que restant toujours “en légère érosion” lors du premier trimestre. Sans en préciser le montant, il indique toutefois que la baisse enregistrée sur la période est “inférieure à celle du second semestre 2014”, qui était alors de -0,3%.
La Fnac ne donne pas de prévisions pour le reste de l’exercice, mais indique que malgré “un environnement de consommation qui reste incertain”, elle entend “poursuivre ses gains de parts de marché” et “s’estime bien positionnée pour tirer profit” d’un éventuel retournement.
Le groupe entend poursuivre sa politique d’enrichissement de l’offre, avec notamment l’inauguration de nouveaux espaces papeterie au deuxième trimestre et le déploiement du concept objets connectés sur l’ensemble du parc. La Fnac a inauguré le 19 mars un magasin entièrement dédié à cette catégorie de produits à Angoulême.
L’expansion du groupe, qui a déjà ouvert deux nouveaux points de vente depuis le début de l’année, sera poursuivie avec de prochaines inaugurations à Ajaccio et au Qatar.
Enfin, la Fnac confirme son objectif d’amélioration de son efficacité opérationnelle, souhaitant générer 30 à 40 millions d’euros d’économies de coûts cette année. “A plus long terme, le groupe confirme son objectif d’un taux de rentabilité opérationnelle courante supérieur à 3%”, a déclaré M. Malige.