Après avoir été nommé, suite à sa sortie du gouvernement, conseiller du président du mouvement Ennahdha, Rafik Abdessalem reprend du service sur son terrain de prédilection, les études stratégiques, en créant le Centre d’études stratégiques et diplomatiques (CESD) qui, en plus de son siège à Londres, va disposer d’une antenne à Tunis.
Le CESD se propose de contribuer à formuler une vision stratégique de la Tunisie et de son environnement immédiat et régional, notamment pour repérer des opportunités de complémentarité et de coopération. Surtout, ce centre étend une bonne partie de ses efforts sur les groupes «violents et armés», le crime organisé et la contrebande auxquels sont confrontés les pays de la région, dans le but, là aussi, de suggérer des solutions.
Près de deux ans après avoir quitté le gouvernement, Rafik Abdessalem revient à ses premières amours, en l’occurrence les études stratégiques.
Rentré «chez lui», à Londres, où il vit depuis une vingtaine d’années, l’ancien ministre des Affaires étrangères, y a créé un Centre d’études stratégiques et diplomatiques (CESD), et en a ouvert en même temps une antenne à Tunis.
L’ex-chercheur au Royaume-Uni (université de Westminster, Oxford Centre for Islamic Studies, puis centre Marc Field pour les hautes études), puis chef du département de recherche au centre d’études de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, entend mettre à profit cette expérience pour mettre sur pied le CESD au sein duquel il entend réunir experts et anciens responsables politiques –notamment ministres- tunisiens, maghrébins et africains, et tirer profit du background scientifique des uns et de l’expérience politique des autres.
Le CESD s’est fixé quatre domaines d’études et/ou d’action. Le premier est la stratégie. Dans ce registre, le centre se propose d’«approfondir la vision stratégique de la Tunisie et de son environnement immédiat et régional» pour en faire «un levier pour l’espace maghrébin et l’action arabe commune».
Le deuxième champ sur lequel le CESD va travailler c’est l’environnement maghrébin, arabe, africain et européen de la Tunisie pour en analyser la situation sur les plans politique et économique afin de comprendre les défis et de déterminer les opportunités de complémentarité et de coopération entre les pays qui en font partie.
La question de la sécurité constituera le troisième axe de recherche du CESD. Un focus particulier sera fait sur les groupes «violents et armés», le crime organisé et la contrebande auxquels sont confrontés les pays de la région –Tunisie, pays voisins et Afrique sub-saharienne- et à propos desquels le Centre entend proposer des solutions.
Enfin, ce centre tuniso-britannique ambitionne de jouer un rôle pédagogique et projette à cet effet d’«encourager la recherche scientifique», d’«approfondir chez les élites intellectuelles et les décideurs politiques, en Tunisie et dans son voisinage maghrébin, et la prise de conscience de l’importance des questions stratégiques».
Pour concrétiser cet ambitieux programme et véhiculer la pensée stratégique, le CESD déroulera son action dans trois domaines: la publication (notes, rapports, études, périodiques, etc.), la réalisation de sondages d’opinions et l’organisation de manifestation (conférences, colloques, séminaires de formation).