à Paris (Photo : KENZO TRIBOUILLARD) |
[22/04/2015 13:12:02] Paris (AFP) La prime d’activité “sera élargie” aux étudiants salariés et aux apprentis touchant au moins 0,8 Smic, a annoncé mercredi la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, une extension qui “ne doit pas” léser significativement les autres bénéficiaires.
En l’état actuel, le projet de loi sur le dialogue social prévoit que la prime d’activité, qui regroupera dès 2016 la prime pour l’emploi et le RSA-activité, est ouverte à tous les actifs majeurs, mais pas aux apprentis ni aux étudiants salariés.
“Le président de la République a souhaité clairement que ce dispositif puisse bénéficier aux jeunes qui travaillent quel que soit leur statut”, a rappelé la ministre lors d’une conférence de presse après le Conseil des ministres au cours duquel le projet a été présenté.
“C’est la raison pour laquelle la prime d’activité sera élargie, par voie d’amendement gouvernemental présenté à l’Assemblée nationale, aux apprentis et aux étudiants qui travaillent dans des conditions qui leur permettent d’obtenir une rémunération au moins égale à 0,8 Smic”, soit environ 900 euros nets mensuels, a-t-elle indiqué.
Le gouvernement est “en train d’affiner les évaluations du nombre de bénéficiaires supplémentaires, qui devrait être de l’ordre de 200.000 personnes, environ 100.000 étudiants et 80.000 apprentis”, a-t-elle poursuivi.
Mais, Mme Touraine l’assure, l’intégration des étudiants et des apprentis “ne doit pas se traduire par une réduction significative de la prime versée aux autres actifs”, même si l’enveloppe prévue d’environ 4 milliards d’euros par an ne devrait pas bouger.
“Le montant des primes tel qu’il a été présenté, s’il doit varier, ne variera que marginalement”, a-t-elle insisté.
A ce jour, selon le barème indicatif communiqué par le gouvernement, pour un mi-temps au Smic, un célibataire sans enfant percevra 246 euros mensuels. Au-delà de 1,3 Smic, les salariés ne pourront pas bénéficier de la prime.
Selon une étude d’impact dévoilée mardi par le gouvernement, une extension de la prime d’activité aux apprentis et aux étudiants obligerait à “baisser d’environ 10 euros par mois” la prime de l’ensemble des bénéficiaires et à durcir les critères d’attribution pour les jeunes.