Une stratégie nationale de l’immigration, inscrite dans le cadre des orientations générales du plan de développement quinquennal (2015- 2020), sera choisie par les autorités en vue d’encourager les Tunisiens établis à l’étranger à participer aux projets de développement économique et social du pays, a indiqué mardi Belgacem Sabri, secrétaire d’Etat chargé des Affaires de l’immigration et de l’intégration sociale.
La stratégie porte sur l’élaboration de politiques d’investissements à moyen et à long termes, a ajouté Sabri, lors d’une conférence sur les transferts de fonds des migrants au développement économique de l’Afrique du Nord, organisée par le bureau d’Afrique du nord de la commission économique pour l’Afrique (CEA), en collaboration avec le ministère des affaires sociales.
Le responsable gouvernemental a souligné l’importance d’introduire des réformes et des avantages en faveur des Tunisiens établis à l’étranger afin de les encourager à créer des projets en Tunisie. Il cite à cet égard la réduction du coût des transferts des fonds, l’exonération d’impôts, l’organisation de formation et d’encadrement en matière de création de projets.
En 2014, les projets initiés par la communauté tunisienne à l’étranger n’ont contribué à générer que 50.000 postes d’emploi, a-t-il indiqué.
Le responsable a insisté sur l’importance de mobiliser les efforts pour faire face à l’immigration illégale à travers la sensibilisation des jeunes tunisiens aux risques qu’ils encourent, indiquant que “les lois répressives et les solutions sécuritaires sont à elles seules insuffisantes”.
De son côté, le représentant du bureau de l’Afrique du Nord de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA), Omar Abderahmane, a évoqué la nécessité de trouver des solutions alternatives et de nouveaux mécanismes pour encourager les tunisiens établis à l’étranger à investir dans leurs pays d’origine et contribuer ainsi à la lutte contre le chômage.
La conférence, dont les travaux se poursuivent durant deux jours, comporte des interventions de la Tunisie, du Maroc, de l’Algérie, de l’Egypte, du Liban et du Soudan sur la contribution des transferts des migrants au développement économique dans leurs pays respectifs.