Petrobras : 2 milliards de dollars de pertes dues à la corruption

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ésident de Petrobras Aldemir Bendine lors de la présentation de des résultats financiers le 22 avril 2015 à Rio de Janeiro (Photo : VANDERLEI ALMEIDA)

[23/04/2015 04:26:08] Rio de Janeiro (AFP) Le géant pétrolier brésilien Petrobras a évalué mercredi à 6,2 milliards de réais (2,05 mds USD) ses pertes liées au vaste système de corruption mis à jour par la justice, lors de la présentation de ses résultats financiers audités pour 2014.

Le groupe public a enregistré en 2014 une perte totale de 21 milliards de réais (7,174 mds USD) par rapport à l’exercice 2013.

Il a aussi annoncé des dépréciations d’actifs d’une valeur totale de 44,6 mds réais (14,8 mds USD), en raison notamment du report de projets de raffineries.

Au c?ur d’un vaste scandale aux ramifications politiques qui ébranle le gouvernement de la présidente de gauche Dilma Rousseff et sa coalition, Petrobras n’avait pas été en mesure depuis novembre d’évaluer les pertes dues à ce scandale et de présenter un bilan validé par son auditeur externe, PriceWaterhouseCoopers.

La publication de ces résultats est “un pas fondamental en direction du recouvrement de la pleine crédibilité de la compagnie”, a déclaré le nouveau président de Petrobras, Aldemir Bendine, lors d’une conférence de presse au siège du groupe à Rio de Janeiro.

“A partir de maintenant, Petrobras garantit à nouveau la normalité de ses relations avec ses investisseurs (…). Nous divulguons avec transparence et clarté les chiffres de 2014”, a-t-il insisté.

Pour calculer ses pertes de patrimoine causées par la corruption en son sein, la compagnie a estimé un surcoût de 3% sur des contrats passés avec 27 entreprises sous-traitantes regroupées au sein d’un cartel illicite.

Ces entreprises se répartissaient les marchés Petrobras en payant à tour de rôle des pots-de-vin à d’anciens directeurs de la compagnie en l’échange de contrats.

Une partie de ces commissions étaient reversées à des personnalités politiques, en majorité des parlementaires, députés ou sénateurs, de la coalition au pouvoir, selon l’enquête qui bat son plein.