Un collectif d’ONG a déploré mercredi la multiplication des tentatives d’immigration clandestine au départ de la Libye, citant la disparition en mer de plus d’un millier de personnes en moins d’une semaine.
L’Union générale tunisienne du travail, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, le Réseau européen des droits de l’Homme, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme et le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie ont souligné, dans un communiqué commun, le nombre élevé des victimes, qui a dépassé 1.600 durant le premier trimestre de 2015.
Cette situation traduit “l’incapacité des pays méditerranéens à mettre en place une approche inclusive pour faire face au phénomène de l’immigration clandestine”, lit-on dans le communiqué.
Les ONG ont appelé à impliquer les représentants de la société civile dans les discussions prévues le 24 avril entre la commission mixte tuniso-européenne des affaires sociales et de l’immigration.
Les organisations signataires ont souligné la nécessité d’adopter une approche participative impliquant toutes les composantes de la société civile pour résoudre la question de l’immigration clandestine loin du traitement sécuritaire.
Elles ont annoncé, d’autre part, leur rejet de l’article de la déclaration tuniso-européenne relatif au partenariat sur la mobilité, qui consacre le principe de la sélectivité, criminalise l’immigration clandestine et impose l’accord sur le rapatriement.
Les organisations ont aussi appelé à la tenue d’une conférence internationale pour mettre en place un plan d’action commun permettant de résoudre le problème de l’immigration clandestine.