Anis Ghdira, secrétaire d’Etat chargé de l’Habitat, a affirmé, jeudi 23 avril à Tunis, que son département a chargé des experts tunisiens et étrangers de la Banque mondiale (BM) d’entamer la réalisation d’études sur les questions foncières.
Ces études examineront plusieurs volets, entre autres la politique foncière, l’aménagement de terres consacrées à la construction, le financement de l’habitat, les dispositions en matière d’urbanisme, outre les mécanismes de planification urbaine et le rôle des promoteurs immobiliers privés.
Intervenant lors d’une conférence sur «l’immobilier et les problèmes fonciers», organisée par le Centre de Tunis du droit foncier et de l’urbanisme, en coopération avec l’Ordre des architectes de Tunisie (OAT), Ghdira a réitéré la volonté du ministère d’adopter un certain nombre de réformes qui concernent, notamment, la révision du cadre législatif organisant le secteur de l’aménagement territorial et de l’urbanisation.
Les réformes toucheront également la simplification des dispositions et le raccourcissement des délais d’élaboration, de révision et d’adoption des mécanismes de planification urbaine.
Ghdira a souligné que son département oeuvrera à consolider et à former les cadres régionaux et locaux afin de garantir le suivi des études d’élaboration et d’actualisation des plans d’aménagement urbain.
Il s’agit, aussi, de réviser les politiques et les stratégies liées à l’aménagement territorial et urbain, ainsi que le développement régional et le secteur de l’habitat.
Dans le même cadre, le secrétaire d’Etat a évoqué l’absence de politique foncière claire aux niveaux national et local, ce qui a causé selon le responsable gouvernemental, une prolifération des bâtiments lesquels ont envahi les routes, les sites consacrés aux équipements publics et les zones vertes.
Autre point évoqué par Ghdira, la difficulté rencontrée en matière de raccordement des bâtiments et des lotissements établis à l’intérieur des zones urbaines aux réseaux publics et aux routes aménagées.
Le président de l’OAT Aymen Zriba a, pour sa part, mis l’accent sur le nombre important d’intervenants dans le secteur, outre l’absence de vision claire concernant les lois et législations organisant le secteur foncier et qui constituent des obstacles entravant son développement.