“La solution du problème de l’endettement n’est pas uniquement du ressort de l’Etat, mais nécessite la participation des professionnels du tourisme dans la restructuration du secteur pour diversifier le produit et créer un tourisme alternatif”, a souligné la ministre du Tourisme, Selma Elloumi Rekik.
Présidant, au siège du gouvernorat de Sousse, les travaux du conseil régional du tourisme, la ministre a assuré que son département a pris toutes les dispositions pour préparer la prochaine saison touristique, en axant sur les marchés algérien et russe, ainsi que sur le tourisme intérieur.
Elle a surtout évoqué les facilités bancaires décidées en faveur des hôteliers, pour leur permettre de procéder à des opérations de maintenance de leurs unités hôtelières et d’améliorer les prestations de service.
Mme Rekik a rappelé que les crédits consacrés au Fonds de protection des zones touristiques ont été augmentés de 7 à 10 millions de dinars (MDT), pour renforcer les municipalités touristiques.
Les autres mesures ont concerné l’introduction de l’open sky au niveau des aéroports d’Enfidha et de Monastir et l’accélération d’octroi des autorisations aux compagnies étrangères de transport aérien, pour renforcer le flux touristique vers la destination Tunisie.
Elle a également passé en revue les mesures exceptionnelles prises par le gouvernement après l’attentat terroriste au musée de Bardo pour sécuriser les zones et circuits touristiques, les aéroports et les moyens de transport, ainsi que les établissements hôteliers.
De son côté, le président de la Fédération régionale de l’hôtellerie à Sousse, Hichem Idriss, a appelé à faire preuve de rigueur dans l’application de la loi, en vue de faire face au désordre sécuritaire et social à l’intérieur des établissements touristiques et à encourager les hôteliers à acquérir les équipements de sécurité nécessaire.
Il a affirmé, par ailleurs, que l’endettement des unités touristiques dans la région a mené à la fermeture de 23 hôtels d’une capacité globale de 5.000 lits, soulignant que le volume de l’endettement s’est accru de 900 MDT en 2011 à 2,2 milliards de dinars en 2014 et devrait atteindre 3 milliards de dinars.
Il propose, à ce niveau, de revoir les taxes appliquées au secteur touristique et notamment l’impôt sur la consommation qui a atteint dans certains cas 680%, affirmant que que la région de Sousse est capable de se transformer en une capitale méditerranéenne des croisières, à condition de construire un quai, à cette fin, au port commercial de la ville..