Le ministre des Affaires religieuses, Othman Battikh, souligne que le débat sur les transactions commerciales classiques et le système bancaire islamique continue, estimant que chaque système a ses propres caractéristiques et est régi par une loi différente.
Basée sur les principes de la chariaa, la finance islamique se différencie du secteur financier traditionnel au niveau de la perception des intérêts, des produits proposés (conformes à la chariaa) et du partage des profits et des pertes.
S’exprimant lors d’une session de formation organisée par l’Institut supérieur de la magistrature sur la finance islamique, le ministre a précisé que cette question nécessite une vision globale et un traitement plus simple. Il s’agit, a-t-il dit, de prendre en compte la finance islamique, ses ressources, la liberté des transactions, les formes de contrats et le cadre organisant la relation entre l’institution financière et le client outre le système des sukuks islamiques qui rencontre un dysfonctionnement d’ordre technique et opérationnel.
Pour sa part, le directeur général de l’Institut supérieur de la magistrature, Imed Darouich, a indiqué que l’examen de cette question est dicté par l’évolution des législations et l’accumulation de l’expérience notamment en matière de finance islamique qui prend de l’ampleur ces dernières années à travers le déploiement d’une réglementation propre. Rappelons que des lois y afférentes ont été adoptées.
Il s’agit de la loi n°2013-30 du 30 juillet 2013, relative aux sukuks islamiques, la loi n°2013-48 du 9 décembre 2013, relative aux fonds d’investissements islamiques et la loi n° 2014-47 du 24 juillet 2014 amendant et complétant le code des assurances et instituant l’assurance takaful.