1. “Une position géoéconomique remarquable”
Aucun pays n’est aussi bien positionné que la Tunisie pour devenir le Singapour de l’Afrique, porte d’entrée d’un continent, un marché de plus d’un milliard d’habitants, en pleine explosion et avide de rattrapage. La Tunisie peut également devenir la Suisse de la Méditerranée (un pôle de services marchands et non marchands orientés vers les pays du Nord). À cela s’ajoute une dimension d’interface centrale pour les échanges Sud-Sud, qui ont dépassé ceux Nord-Nord et Nord-Sud.
Nous devons nous inscrire dans cette nouvelle dynamique géoéconomique. Nous pourrions en profiter, si nous acceptions d’y plonger pleinement et de nous libérer de toute forme de repli, de renfermement et de conservatisme.
2. “Deux voisins très riches : l’Algérie et la Libye”
Deux pays que nous avons férocement refusé d’explorer, sans nous y implanter… En oubliant de bien recevoir et traiter leurs visiteurs, investisseurs et consommateurs lorsqu’ils viennent chez nous. La réalisation du Maghreb a bloqué, et continuera de bloquer, sur des différends qui ne sont pas les nôtres, entre Algérie, Maroc et Mauritanie.
Nous aurions pu faire un marché libre «séparé», entre Algérie, Libye et Tunisie. En attendant que cette opportunité se représente, explorons avec agressivité les opportunités qui nous restent encore avec nos voisins.
3. “De belles locomotives économiques possibles, à condition de les libérer”
Vermeg* est une très belle histoire d’entrepreneuriat. Elle est ancrée dans les technologies. Il y en a d’autres comme celle du groupe Elloumi** qui s’est bien illustré à l’international. Le Groupe Chimique pourrait redevenir un fer de lance. À une condition: il faudra les délivrer totalement des contraintes et les encourager à conquérir le monde. Avec ces locomotives, toute une économie pourrait suivre, se restructurer, dans le sens de ce qui marche dans le monde. Et pas uniquement en Tunisie. On raisonne trop tuniso-tunisien.
4. “Les blocages sont identifiés”
Depuis des années, le constat est fait. Et se confirme quant aux facteurs bloquants dans le secteur du tourisme, pour la caisse de compensation, la structure du financement de l’État, le bassin minier… Connaître les racines des problèmes, c’est déjà 50% du chemin de parcouru.
5. “Une jeune élite plus qualifiée que la classe dirigeante”
Nous avons au sein de la jeunesse, une petite élite aux qualités essentielles. Qualités qui font défaut à la génération qui continue de gérer le pays. Une jeunesse capable de remettre en question les structures, de remettre en cause les rentes établies. Une jeunesse dont l’énergie puissante pourrait transformer l’économie. Une jeunesse qui a envie d’un avenir différent, qui a des accointances avec la technologie et les concepts qui sont en train de transformer le monde, une disposition à voyager… Quand les trentenaires et les quadras tunisiens dirigeront leur pays, celui-ci pourra alors véritablement se transformer.
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