Intermarché poursuivi par la DGCCRF pour des pressions sur ses fournisseurs

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é Intermarché, le 1er septembre 2014 à Montpellier (Photo : Pascal Guyot)

[27/04/2015 10:26:19] Paris (AFP) Le groupement de distributeurs Intermarché a confirmé lundi faire l’objet de poursuites de la part de la DGCCRF, concernant des pressions que le groupement est accusé d’avoir exercé sur ses fournisseurs.

Le Figaro annonce dans son édition de lundi qu’Intermarché a reçu deux assignations de la part de Bercy, après que l’enseigne a exigé en 2014 des garanties de marges de la part des industriels de l’agroalimentaire, avec lesquels elle négocie ardemment chaque année les tarifs des produits de grande consommation.

“Il y a bien deux assignations dont nous sommes l’objet de la part de la DGCCRF” (répression des fraudes, ndlr), a déclaré lundi à l’AFP une porte-parole de l’enseigne.

“L’affaire est en cours, nous ne souhaitons donc pas apporter davantage de commentaire”, a-t-elle ajouté.

Selon le Figaro, “la centrale d’achat d’Intermarché aurait (…) demandé par écrit une garantie de marge équivalent à 3,5% du chiffre d’affaires réalisé avec chaque industriel. Cette clause illégale offrait l’assurance pour Intermarché d’engranger le même niveau de bénéfice, et ce même s’il lui fallait baisser ses prix pour riposter à l’offensive tarifaire de Leclerc, Carrefour, Auchan et Géant”.

Par ailleurs dans la seconde assignation, la DGCCRF reproche aux acheteurs d’Intermarché d’avoir exigé de ses fournisseurs “des baisses de tarifs sans leur offrir les contreparties nécessaires (engagements sur les volumes achetés, opérations promotionnelles…) ou encore inscrit dans les contrats des clauses illicites (reprise des invendus, déductions d’office, pénalités de retard…)”, explique le quotidien.

Une première rencontre serait déjà prévue mi-mai à la DGCCRF pour permettre à Intermarché de s’expliquer. Intermarché risque jusqu’à 2 millions d’euros d’amende.

Côté Bercy, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a lui aussi confirmé lundi que des procédures étaient en cours, sans vouloir s’exprimer sur le fond de l’affaire.