Logo de Vallourec (Photo : Jacques Demarthon) |
[29/04/2015 16:18:37] Paris (AFP) Le fabricant de tubes sans soudure Vallourec a annoncé mardi 2.000 suppressions de postes dans le monde, dont 1.500 en Europe, et veut trouver un repreneur majoritaire pour son aciérie française de Saint-Saulve, dans un environnement de marché “très difficile.
Le groupe français a publié mardi une perte nette de 76 millions d’euros au 1er trimestre, pour un chiffre d’affaires en recul de 17,2% à 1,05 milliard d’euros.
“Vallourec évolue actuellement dans un environnement de marché très difficile marqué par les coupes importantes dans les investissements en exploration et production” de ses clients, a souligné le président du directoire Philippe Crouzet, cité dans un communiqué.
Le premier trimestre a été “sévèrement affecté” par une chute des ventes dans son activité principale Pétrole et Gaz liée à la baisse du prix du brut, ainsi que par un environnement économique défavorable au Brésil, a expliqué M. Crouzet.
A changes constants, les ventes du groupe ont plongé de 24,2%, et celle de la division Pétrole et Gaz (qui pèse pour près de 70% du total) de 29,4% sur le trimestre.
Le groupe a toutefois maintenu son objectif de dégager un cash flow disponible positif pour 2015.
Dans ce contexte, Vallourec a annoncé de nouvelles mesures de réductions de coût s’inscrivant dans son plan d’économies Valens lancé en 2014.
“L’objectif de ce plan est à la fois d’améliorer notre compétivité et de réduire nos surcapacités en Europe dans notre métier du tube sans soudure”, a expliqué M. Crouzet lors d’une conférence téléphonique. “La surcapacité est très importante, il faut s’y attaquer”, a-t-il insisté.
Le groupe prévoit des réductions d’effectifs de 2.000 postes, dont les trois quarts en Europe, pour “rationaliser ses unités européennes de production de tubes et d’acier”.
Dans ce cadre, Vallourec recherche un “partenaire majoritaire” pour son aciérie française de Saint-Saulve (nord), l’une de ses deux aciéries européennes, qui emploie 350 personnes.
En Europe, les 1.500 supressions de postes devraient concerner 600 postes en Allemagne, un peu moins de 600 en France auxquels s’ajoutent les 350 salariés de l’aciérie de Saint-Saulve.
Pour l’activité de tuberie, il n’est pas prévu de fermeture de site, mais de “poursuivre leur rationalisation et leur spécialisation”, a indiqué M. Crouzet. L’objectif est de réduire d’un tiers les capacités de production de tubes en Europe, pour passer de 1,3 million de tonnes en 2014 à 900.000 tonnes en 2017.