Les entreprises allemandes continuent de croire en la Tunisie, d’ailleurs 43% d’entre elles prévoient une augmentation de leurs investissements en 2015 et 43% maintiendront leurs investissements, au même niveau élevé que l’année dernière. C’est ce qu’on lit dans un communiqué de la Chambre tuniso-allemande du commerce (AHK), rendu public mardi 28 avril.
En outre, 49% des entreprises s’attendent à une augmentation du chiffre d’affaires en 2015 et 26% n’anticipent aucun changement, révèle l’enquête sur la situation et les perspectives des entreprises allemandes 2014/2015, réalisée par l’AHK auprès de 192 entreprises qui ont une majorité de capital allemand.
Les entreprises sondées comprennent 142 entreprises exportatrices, et pour la première fois l’enquête a été réalisée cette année auprès des entreprises allemandes actives sur le marché local, avec un taux de réponse de 52%.
Au plan emploi, 41% des entreprises ont augmenté le nombre de leurs employés en 2014 et 42% n’ont pas procédé à des recrutements, pour l’année en cours, alors que 28% des entreprises prévoient d’accroître l’effectif et 41% maintiendront leur effectif à son niveau actuel.
Les entreprises allemandes emploient environ 51.000 personnes en Tunisie.
Selon la même source, pour 88% des entreprises exportatrices, la proximité géographique par rapport à l’Europe est le principal avantage d’implantation en Tunisie et 47% évaluent les coûts de production compétitifs comme un atout.
Ainsi 53% des entreprises ont augmenté leur chiffre d’affaires à l’exportation en 2014, après le niveau bas de 31% en 2012, suite à la Révolution, la tendance est positive.
“Ceci est partiellement dû à la stabilisation de la situation politique et sociale en Tunisie et la continuation du pays sur la voie de la démocratisation après les élections parlementaires et présidentielles en 2014”, lit-on dans le communiqué.
Toutefois, les entreprises enquêtées insistent sur la nécessité de renforcer la stabilité politique et sociale. Bien que cet aspect ait diminué au cours des deux dernières enquêtes, de 95% en 2013 à 70% aujourd’hui, il demeure le facteur le plus souvent mentionné.
Par ailleurs, 52% demandent une plus grande productivité de la main-d’oeuvre et 48% considèrent la réglementation excessive et la rigidité de l’administration comme un obstacle.
Quant à la façon dont l’Union européenne (UE) pourrait soutenir la Tunisie, environ 70% des entreprises estiment que cela devrait s’effectuer en particulier dans les domaines de la lutte contre la corruption et l’amélioration de la sécurité.
D’autres volets de l’enquête concernent la formation professionnelle dans les entreprises, ainsi que les possibilités de coopération économique entre les pays du Maghreb, a précisé le communiqué de l’AHK.
A noter que les résultats de l’enquête ont été présentés dans le cadre de la conférence européenne de voisinage, organisée par la Fondation Bertelsmann et l’AHK Tunisie, qui se déroule du 28 au 30 avril à Tunis.