érence de presse à Bruxelles, le 23 avril 2015 (Photo : JOHN THYS) |
[30/04/2015 08:40:22] Athènes (AFP) Le gouvernement d’Alexis Tsipras doit finaliser jeudi lors d’un conseil des ministres, la liste des réformes que la Grèce, à court d’argent, doit présenter aux créanciers, UE et FMI pour obtenir le déblocage de prêts.
Le conseil des ministres aura lieu à 14H00 GMT, a-t-on appris des services du Premier ministre.
Parmi ces réformes visant à augmenter les recettes de l’Etat, figurent une taxe de nuitée entre un et cinq euros aux hôtels des îles touristiques, une taxe de 3% aux restaurants et bars de luxe des îles pendant la saison touristique du 1er avril au 31 octobre, a révélé jeudi le gros quotidien Ta Nea.
Ces mesures pourrait rapporter 1,3 milliard d’euros, a indiqué mercredi le quotidien libéral Kathimerini.
“Le gouvernement grec est prêt à une solution honnête avec les créanciers qui permettra de débloquer l’aide au financière et mettre fin à l’asphyxie financière causée par +les memoranda+ (politiques d’austérité)”, a indiqué le ministre des Finances Yanis Varoufakis jeudi à la radio Sto Kokkino, proche de la gauche radicale Syriza au pouvoir.
Euclide Tsakalotos, ministre adjoint de Affaires étrangères et nouveau coordinateur de “l’équipe politique” du gouvernement chargé des négociations avec les créanciers, a toutefois souligné mercredi que si le gouvernement “a des lignes rouges”, il est prêt “à des compromis”.
“Quand on a un plan politique, on peut trouver des solutions et faire quelques compromis”, a souligné le ministre.
Le gouvernement d’Alexis Tsipras, au pouvoir depuis trois mois, peine à conclure un accord avec les créanciers en refusant de prendre de nouvelles mesures de rigueur, de libéraliser le marché de travail ou de procéder à de nouvelles coupes dans les retraites et à des privatisations massives, insistant que l’Etat doit contrôler les cessions au privé.
Toutefois, des concessions ont été déjà faites en matière de privatisations, le gouvernement se dirige vers la cession de 51% du grand port du Pirée, près d’Athènes, contre 67% prévue par le précédent gouvernement du conservateur Antonis Samaras.
L’agence de notation Moody’s a abaissé mercredi la note de la Grèce en raison des incertitudes pesant sur un accord avec ses créanciers.
Cette note est désormais de Caa2 soit encore plus bas dans la catégorie des obligations présentant un très fort risque de crédit mais encore au-dessus de ce qui constituerait une situation de défaut.