Suite à la publication d’un article titré “Tunisie – Contrebande: Le président de l’ODC s’attaque au secteur formel“, Mohamed Zarrouk, qui vient de démissionner de ses fonctions de président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC), nous écrit un droit de réponse dont nous publions l’intégralité du texte.
«Comme convenu, je vous prie de me donner l’occasion pour préciser aux lecteurs certaines idées fausses inclues dans l’article paru sur votre journal le 30 avril 2015:
J’ai une grande estime pour les hommes d’affaires et à l’historique de la centrale patronale (UTICA) pour le rôle qu’elle ne cesse de jouer sur le plan social et économique et l’ODC entretient de bonnes relations avec elle qui sont basées sur le respect mutuel.
Je confirme que je n’ai jamais mené une campagne contre le secteur formel, au contraire j’étais personnellement parmi les premiers après la révolution et en tant que président de l’ODC à dénoncer fermement l’économie parallèle, en général, les contrebandiers et les spéculateurs, en particulier.
C’est vrai que j’ai toujours appelé à plus de transparence sur les marchés des biens et services du fait que nous sommes dans une économie de marché là où 90% des produits et services sont libres aux stades de production et de distribution, et de ce fait, une concurrence saine sera toujours bénéfique pour le consommateur et aussi pour l’appareil de l’offre des produits industriels, agricoles et de services.
Je n’ai jamais fait assumer la responsabilité de la flambée des prix et la récession économique au secteur formel, au contraire ce dernier a assumé sa responsabilité dans la préservation des postes de travail et a alimenté régulièrement les marchés durant les périodes difficiles après la révolution.
Toutefois, nous avons toujours demandé une maîtrise des prix, qui nous épargne des taux d’inflation galopantes qui ne sont ni dans l’intérêt du consommateur ni dans l’intérêt de l’appareil de production en général, et encore moins dans l’intérêt de l’économie du pays. Du fait qu’une inflation forte décourage et l’investissement local et le drainage des IDE.
Nous avons salué la nouvelle dynamique observée récemment dans le travail de contrôle des produits et circuits de distribution, effectué par les autorités compétentes. C’est vrai que nous avons toujours exigé des restructurions en profondeur pour corriger structurellement les dysfonctionnements observés sur plusieurs décennies.
Nous avons aussi proposé un amendement dissuasif de la loi sur les prix et la concurrence, les visés à travers une loi forte sont les spéculateurs et l’économie parallèle en général, et non l’économie formelle qui respecte le consommateur et les marchés».
Cordialement,
Mohamed Zarrouk, ancien président de l’ODC!