Mohamed Salah Arfaoui, ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, et son secrétaire d’Etat chargé de l’Habitat, Anis Ghedira, ont tout intérêt à coordonner davantage leurs déclarations à la presse.
Les deux responsables ont fait des déclarations divergentes sur la problématique du mégaprojet touristico-immobilier Sama Dubaï «La porte de la Méditerranée» dont les travaux de réalisation sont suspendus depuis 2008.
Pour le ministre, qui s’est exprimé dans une interview accordée à l’Economiste Maghrébin et sur les ondes de Radio express fm, «les litiges seront résolus diplomatiquement et politiquement avec les Emirats arabes unis, Etat avec lequel le leadership tunisien entretient d’excellents rapports.
Plus simplement, le problème sera résolu entre Etats. Concrètement, la solution serait peut-être de remplacer les investisseurs défaillants par d’autres émiratis plus performants».
Il s’agit de toute évidence d’une solution sage qui pourrait éviter au gouvernement tunisien de tomber dans le piège des poursuites judiciaires à l’international et de perdre un apport significatif en dinars.
Pour le secrétaire d’Etat, qui donnait une déclaration à l’Agence Tunis Afrique presse, «le nouveau gouvernement va demander à Sama Dubaï de respecter ses engagements relatifs au projet “la Porte de la Méditerranée”, et de poursuive les travaux d’aménagement et de construction. Sinon, nous allons explorer d’autres pistes, dont la cession du projet au profit de l’Etat tunisien».
A priori, le ton est intempestif et maladroit. Il s’agit là d’une prise de position peu sage et pourrait servir les intérêts de certains lobbies et certains prédateurs locaux réputés pour leur cupidité maladive et pour leur incompétence génétique.
Pour s’en convaincre, il suffit de faire un parallèle entre l’aménagement du quartier des Berges nord du lac de Tunis, œuvre de la SPLT, et du quartier monstrueux d’Ennasr, œuvre de mafieux locaux.
Pour mémoire, la Porte de la Méditerranée s’étend sur une superficie de 1.000 hectares et permettra, une fois réalisée, d’assurer une extension de a capitale vers le sud et de l’animer davantage, surtout avec la mise en place d’un port de plaisance d’une capacité de 1.300 à 1.500 bateaux.
Le projet prévoit la création de 150 à 200.000 nouveaux emplois et l’aménagement de nouvelles zones résidentielles d’une capacité d’accueil d’environ 200.000 habitants. .