La Tunisie, qui fait partie des 30 pays concernés par le programme “Economie verte en Afrique” (P-EVA), lancé en 2013 suite à la conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio+20), poursuit ses actions pour réaliser les objectifs de ce programme, jusqu’à 2018.
Faouzi Hammouda, responsable du CITET, organisme représentant la Tunisie à ce programme, a cité parmi ces actions, l’aménagement, dans la région de Médenine (site pilote du projet), de 110 exploitations agricoles d’une superficie globale de 170 hectares, la réhabilitation de 7 majels (réservoirs d’eau), l’implantation de 1100 arbres de figuiers et d’oliviers et le rechargement de la nappe phréatique.
Ces réalisations ont été accomplies dans les localités de Chaab-Chnenni et Hariza en collaboration avec l’Association de développement et des études stratégiques de Médenine (Tunisie), le Commissariat régional de développement agricole (CRDA) de Tataouine et l’Institut des régions arides de Médenine, a précisé Hammouda, lundi 4 mai à Tunis, lors d’une conférence internationale sur “l’Economie verte en Afrique”.
L’objectif recherché est de réhabiliter l’infrastructure rurale de gestion de l’eau, notamment des tabias et des majels destinés à assurer un complément d’irrigation dans ces régions, d’améliorer la qualité des eaux, du sol et de la biodiversité par le biais du savoir-faire local et d’élargir le patrimoine végétal, composé d’oliviers et de figuiers
En effet, le programme “P-EVA” a pour objectif de créer des connaissances de base sur l’économie verte afin que les cadres techniques des ministères et autres acteurs concernées connaissent les outils de l’économie verte et savent comment l’intégrer dans la planification nationale.
D’après Hamouda, ce programme élaboré à l’initiative du CITET en collaboration avec l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et l’Institut Francophone de Développement Durable (IFDD), concerne 30 pays de l’Afrique francophone (l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Est, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale).
Amel Jrad, directrice générale du CITET, a qualifié de “probants” les résultats du programme en Tunisie. D’après elle, l’expérience tunisienne a été prise en compte dans le développement du concept de l’économie verte dans d’autres pays africaines.
“Nous voulons continuer à mettre en oeuvre notre stratégie de développement durable pour relancer l’économie nationale et atteindre des progrès sociaux en réduisant autant que possible le taux de la pauvreté”, a-t-elle déclaré, à l’occasion de la conférence sur l’Economie verte qui se poursuivra jusqu’au mardi 5 mai au Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (CITET).