Le siège social de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a fermé ses portes, mardi 5 mai, et ses agents et cadres (près de 350) ont quitté leurs bureaux, à l’exception de quelques agents de gardiennage. C’est ce qu’a constaté la correspondante de l’agence TAP dans la région.
Les syndicats de base des cadres supérieurs et moyens et des agents du siège social de la Compagnie avaient annoncé, lundi après-midi, “la suspension du travail à partir de mardi, jusqu’à l’aboutissement à une solution efficace à la crise du secteur du phosphate et aux problèmes connus, dans la région de Gafsa”, selon un communiqué rendu public par ces syndicats.
Ainsi, avec la suspension du travail dans le siège social, les activités sont bloquées dans tous les sites d’extraction et de transformation, et tous les locaux administratifs situés dans les villes de Medhilla, Metlaoui, Oum Larayes, Redeyef, en plus de Gafsa.
Dans une communication téléphonique avec la correspondante de la TAP, le secrétaire général-adjoint du syndicat des cadres du siège social de cette entreprise chargé des affaires juridiques, Hichem Brahmi, a expliqué que “la suspension du travail au siège social de la Compagnie va se poursuivre et que la reprise n’aura lieu qu’en parallèle avec le redémarrage des activités dans les centres miniers et les unités relevant de la CPG”.
Des mouvements de protestation organisés par des centaines de sans-emploi dans les villes de Medhilla, Metlaoui, Oum Larayes et Redeyef ont paralysé totalement le système d’extraction, de transformation et de transport du phosphate.
Ils ont, en outre, conduit à l’arrêt des activités dans les districts de la CPG, dans les villes minières, notamment les services de la direction générale des achats, de la production et de la formation, de la mutuelle, de la direction générale de la maintenance et du matériel à Metlaoui.
Le directeur administratif de la CPG, Nafti Rezgui, a expliqué que “les services du siège social de Gafsa concernent tous les districts de la Compagnie, dans les villes minières, ainsi que les bureaux situés à Sfax et à Tunis”.
Pour sa part, le secrétaire général-adjoint du syndicat des cadres du siège sociale de la CPG à souligné que “les syndicats ont l’intention de fixer un plan d’actions au niveau central, afin d’alerter les autorités sur la dégradation de la situation dans la Compagnie dont la production a atteint les niveaux les plus bas de son histoire”.
Il a expliqué que ces actions concerneront notamment les trois présidences (de la République, du gouvernement et de l’Assemblée des représentants du peuple).