Les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont adopté, mardi 5 mai au cours d’une séance plénière, le projet de loi portant sur la convention de crédit entre la Tunisie et le Fonds international du développement agricole (FIDA) consacrée au cofinancement du projet agricole et pastoral ainsi que les domaines y afférent dans le gouvernorat de Médenine.
Le coût global du projet, qui s’étalera sur six ans (2015/2021), est estimé à 67,5 millions de dinars (MDT). 18,75 millions de dinars seront mobilisés par le budget de l’Etat, les bénéficiaires participeront à hauteur de 6,86 MDT, et l’Union européenne octroiera 6,85 MDT sous forme de don, outre un don d’une valeur de 0,928 MDT accordé par le FIDA.
Le projet réalisé sous la supervision du commissariat régional au développement agricole à Médenine, prévoit la gestion des ressources naturelles, le renforcement de l’infrastructure de base et des équipements collectifs. Il s’agit en outre d’encourager les initiatives locales et de promouvoir les petits projets.
Lors de la discussion, la plupart des députés ont mis l’accent sur l’importance du projet, notamment, en matière de création d’emplois et de sédentarisation des habitants de ces régions. Ils ont appelé à la nécessité d’adopter une approche participative pour exécuter les différentes étapes du projet.
Des députés ont évoqué la question de l’obsolescence des voitures appartenant au commissariat régional au développement agricole, appelant à la nécessité de mettre à la disposition de ses employés des voitures pouvant circuler dans la région, et partant de leur permettre de contrôler l’exécution du projet.
Un député a appelé à fournir des copies en arabe des accords signés entre la Tunisie et les différentes parties. Répondant aux interventions des députés, le ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche Saad Seddik, a souligné que le projet de développement agricole et pastoral ainsi que les domaines y afférent constitue la poursuite d’un autre projet réalisé dans le gouvernorat de Kébili.
Le projet concernera les trois délégations les plus pauvres du gouvernorat à savoir les délégations de Béni Déguech (10 imadas), Sidi Maklouf (8 imadas) et Ben Guerdane (11 imadas) soit 29 imadas sur un total de 36.
Les composantes du projet prennent en considération les spécificités de la région divisée entre une zone est qui connaît des précipitations annuelles importantes de l’ordre de 150 millimètres et une autre zone ouest et dans laquelle les précipitations ne dépassent pas les 50 millimètres par an, a encore souligné le ministre. Et d’ajouter que l’approche participative a été adoptée depuis la phase d’élaboration du projet.