êt dans une gare à Munich le 4 mai 2015, immobilisés par la grève des conducteurs (Photo : Christof Stache) |
[07/05/2015 14:14:52] Francfort (AFP) Le syndicat des conducteurs de train GDL a annoncé jeudi la poursuite d’un mouvement de grève en Allemagne, s’annonçant exceptionnellement long après le rejet d’une proposition de la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn.
Le très combatif président de GDL, Claus Weselsky, a jugé l’offre de la direction insuffisante et déclaré que la grève débutée lundi dans le fret et mardi dans les trains de voyageurs allait se poursuivre comme prévu jusqu’à dimanche à 09H00 (07H00 GMT). Ce sera la plus longue grève du rail que l’Allemagne ait jamais connue.
Le dialogue est bloqué entre la direction de la Deutsche Bahn et le syndicat, qui réclame avant toute discussion sur un accord salarial de pouvoir négocier au nom d’autres catégories de personnel que les conducteurs, ce que la compagnie refuse.
Mercredi, le patron de Deutsche Bahn, Rüdiger Grube, avait proposé de faire intervenir un conciliateur tiers pour rapprocher les deux parties.
“La condition préalable est toutefois que de telles négociations commencent tout de suite et que la grève soit immédiatement arrêtée”, avait-il déclaré, déplorant les coûts et l’impact négatif en termes d’image de cette grève. Un appel que n’a pas entendu GDL.
“Un tiers des trains roulent sur les grandes lignes et jusqu’à deux tiers des trains régionaux et de banlieue”, indiquait jeudi la compagnie sur son site internet. Le trafic était particulièrement affecté dans la moitié est du pays, où seuls 15% des trains régionaux circulaient. Dans le fret, au moins deux trains sur trois roulaient.
Deutsche Bahn transporte 5,5 millions de passagers et 607.000 tonnes de marchandises par jour rien qu’en Allemagne, et dessert d’importants axes européens (nord-sud et est-ouest).
Parallèlement à cette grève du rail, l’Allemagne va aussi être confrontée à partir de vendredi à une grève à durée illimitée dans les jardins d’enfants publics et autres structures d’accueil communales (centres aérés, institutions pour handicapés), à l’appel des syndicats Verdi et GEW, dans le cadre de négociations salariales.