Oregon (Photo : BRENDAN SMIALOWSKI) |
[08/05/2015 20:22:57] Beaverton (Etats-Unis) (AFP) Barack Obama a prononcé vendredi, au siège de Nike à Beaverton, dans l’Orgeon (nord-ouest), un long plaidoyer en faveur d’une zone de libre échange Asie-Pacifique, jugeant que les Etats-Unis devaient “écrire les règles de l’économie mondiale”.
“Let’s just do it”, a lancé le président américain, reprenant, dans un sourire, le célèbre slogan du groupe d’articles de sports (“Just do it”).
S’adressant à ceux qui, dans son propre camp, doutent du bien-fondé de la démarche et redoutent des pertes d’emplois, M. Obama a appelé à ne pas s’arcbouter sur des positions de principe.
“Sur ce sujet précis, je pense que certains de mes très bons amis ont tort. Ils ont tout simplement tort”, a-t-il lancé devant des employés de Nike et des représentants du monde de l’entreprise.
“Je n’ai plus d’élection devant moi”, a souligné M. Obama, qui quittera la Maison Blanche en janvier 2017 après deux mandats de quatre ans. “L’unique raison pour laquelle je fais cela est que je pense que c’est bon pour les travailleurs américains et l’économie américaine”, a-t-il poursuivi.
Ce partenariat trans-Pacifique (TPP), qui rassemblerait 12 pays dont les Etats-Unis et le Japon, mais pas la Chine, représenterait 40% du PIB mondial. Une proposition de loi accordant au président américain des pouvoirs accrus pour négocier cet accord est actuellement au coeur d’un intense combat politique au Congrès.
Reprenant un thème qu’il décline depuis plusieurs semaines, M. Obama a souligné que les règles n’étaient “pas les mêmes pour tout le monde” dans nombre de pays, ce qui plaçait les entreprises américaines dans une position défavorable.
“La question est: que faire ? Certains pensent que nous devrions simplement nous retirer et ne même pas essayer d’avoir des échanges commerciaux avec ces pays. Je ne suis pas d’accord”, a-t-il poursuivi.
Le PDG de Nike avait lui assuré peu avant le discours présidentiel que si cet accord de libre-échange était conclu, il serait en mesure de renforcer la production aux Etats-Unis et pourrait ainsi créer jusqu’à 10.000 emplois.