érence de presse le 25 mars 2015 à Buenos Aires (Photo : DANIEL VIDES) |
[08/05/2015 20:06:16] Buenos Aires (AFP) Le gouvernement argentin a contesté vendredi le gel par le fonds d’investissement américain NML, avec qui il est en conflit, de comptes de son ambassade à Bruxelles, affirmant que ces derniers sont protégés par l’immunité diplomatique.
Le ministre de l’Economie Axel Kicillof a confirmé qu’un huissier de justice, agissant au nom de Paul Singer (propriétaire du fonds NML), avait exigé la saisie d’un compte de cette ambassade, contenant 50.000 euros.
“Comme ces 50.000 euros sont des biens diplomatiques, tout le monde sait qu’ils sont souverainement protégés”, a-t-il assuré sur la radio La Red.
D’ailleurs, “la Cour Suprême belge a déjà rendu deux jugements qui se sont opposés a des saisies de ce type, qu’ils ont déjà essayé de faire 300 fois”, a-t-il rappelé.
“C’est une man?uvre publicitaire affligeante. Aujourd’hui, nous vous répondons judiciairement. Changez d’attitude ou nous allons porter plainte contre vous”, a-t-il menacé.
” (Photo : ALEJANDRO PAGNI) |
Le fonds NML, en conflit depuis des mois avec l’Argentine sur le règlement de sa dette, a réalisé jeudi cette saisie conservatoire. Le ministère belge des Affaires étrangères a indiqué “analyse(r) la situation conjointement avec l’ambassade d’Argentine”.
Le fonds américain fait partie des 7% des créanciers de l’Argentine ayant refusé les termes de la restructuration en 2005, puis 2010, de la dette du pays, tombé en faillite en 2001.
Le juge américain Thomas Griesa lui a donné donné gain de cause l’an dernier, ainsi qu’à un autre fonds, Aurelius, et ordonné leur remboursement à hauteur de 1,3 milliard de dollars au total, ce que l’Argentine refuse de faire.
Le blocage d’une échéance de sa dette par ce juge a entraîné le classement du pays en défaut de paiement partiel, par les agences de notation.
Sans reconnaître directement son implication, NML a indiqué jeudi que “le gouvernement argentin refuse obstinément de s’asseoir avec ses créanciers et de négocier une solution pour les milliards de dollars d’obligations qui restent à payer après son défaut en 2001”.