Présidence de la BAD : L’Algérie choisit le candidat du Tchad aux dépens du Tunisien

Par : Tallel

bad-tunisie-2015.jpg A en croire le site impact24.info, l’Algérie aurait décidé d’apporter son soutien lors de l’élection de la présidence de la Banque africaine de développement, qui se tiendra le 28 mai 2015, à Bedoumra Kordjé, actuel ministre tchadien des Finances et du Budget.

Le site explique ce qui aurait poussé l’Algérie à soutenir le candidat tchadien: «Pour comprendre la position algérienne, il faut revenir à la visite du président tchadien en Algérie, effectuée du 28 au 30 décembre 2014. Au cours des entretiens entre les présidents Abdelaziz Bouteflika et Idriss Déby, le candidat à la présidence de la BAD, Bedoumra Kordjé, a été présenté aux hautes autorités algériennes. Une fois son profil et son parcours exposés, Bouteflika a assuré que «l’Algérie le soutiendra», a affirmé la ministre du Plan et de la Coopération internationale tchadienne, Mariam Mahamt Nour.

Ensuite : «Le Tchad, se situant en Afrique centrale, se trouve à la lisière de plusieurs pays. Il débouche sur différentes sous-régions. Il est, en sorte, le lien entre l’Afrique du Nord, l’Afrique subsaharienne, l’Afrique de l’Ouest et de l’Est. Les derniers évènements qu’ont connus le Mali et le Nigeria, ont incité le Tchad à intervenir pour contribuer à la stabilité de la région. La lutte contre Boko Haram et les groupes intégristes était pour le Tchad essentielle et nécessaire, car c’est toute cette zone qui est concernée par ce fléau terroriste et, de ce fait, tout le continent… L’armée tchadienne a fait disparaître Boko Haram des vastes territoires et permis au Nigeria d’organiser des élections présidentielles».

«C’est sur la base de ces paramètres que le choix algérien a été porté sur le ministre des Finances tchadien, afin de le hisser à la tête de la BAD. En course face à sept autres candidats, Bedoumra Kordjé estime que «le développement de l’Afrique ne peut se réaliser que grâce à une politique sécuritaire adéquate et concertée avec l’ensemble des pays du continent»,

… En contrepartie d’une dure politique contre les groupes terroristes qui sillonnent la région, l’Algérie a jeté son dévolu sur celui qui rejoint ses plans dans ce cadre. Le Tchad partage avec la Libye une frontière longue de 1.055 km.

Autre sujet, les hydrocarbures représentent 60% de ses revenus. Le Tchad souhaite l’implication de Sonatrach dans le développement de ses infrastructures pétrolières et gazières. Les ressources générées de la production d’hydrocarbures, ont financé l’arsenal militaire tchadien. Seulement, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) reprochaient «l’opacité sur ces dépenses».

Comme quoi, en politique internationale, les vrais amis ne sont pas –toujours- ceux qu’on croit. Maintenant, Jalloul Ayed en particulier et la Tunisie en général doivent compter sur d’autres soutiens.