ège de la société Saint-Priest, près de Lyon (Photo : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK) |
[11/05/2015 12:01:23] Lyon (AFP) Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé lundi à Lyon qu’il fallait “trouver une autre solution” au plan social annoncé chez le constructeur de poids-lourds Renault Trucks (groupe Volvo), prévoyant 512 suppressions nettes de postes.
“On ne peut pas accepter le plan qui nous a été présenté. Nous suivons très attentivement cette situation avec (le maire de Lyon) Gérard Collomb, (le président de la Région) Jean-Jack Queyranne et (le ministre de l’Economie) Emmanuel Macron en nous disant qu’il faut aujourd’hui trouver une autre solution”, a déclaré M. Valls en marge de la signature du Contrat de plan Etat-Région.
Le chef du gouvernement s’exprimait alors qu’une réunion extraordinaire du comité central d’entreprise de Renault Trucks était en cours à Saint-Priest dans la banlieue lyonnaise, pour présenter les détails du plan social annoncé le 28 avril, le second en un an.
Le projet prévoit la suppression de 591 postes et la création de 79 autres, soit une perte nette de 512 emplois, principalement dans les services administratifs de l’organisation commerciale de Renault Trucks à Saint-Priest et Vénissieux.
En mars 2014, le groupe avait déjà annoncé 508 suppressions d’emplois en France, dont 319 dans sa fief historique de l’agglomération lyonnaise, sans licenciement sec au final.
à Lyon (Photo : PHILIPPE DESMAZES) |
Ce nouveau plan passe d’autant plus mal auprès du personnel et des syndicats que les finances de Volvo s’améliorent: après des années difficiles en 2012 et 2013, son bénéfice net a presque quadruplé au premier trimestre à 457 millions d’euros, avec des ventes en hausse de 14% (dont +35% pour celles du seul Renault Trucks).