Quelque 13 Tunisiens résidents en France et en Suisse ont présenté, lundi 11 mai, des projets qu’ils comptent réaliser dans différentes régions du pays (Kerkennah, Cap Bon, Ariana, Tunis, Sfax, Bizerte, Sousse, Ben Arous et Kasserine), et ce lors du forum d’affaires «Twensa Invest» organisé à Tunis.
Les projets présentés seront réalisés dans divers secteurs: pêcherie, éco-tourisme, production des pièces mécaniques aéronautiques, management médical, fabrication d’armatures pour béton, maintenance industrielle, artisanat, textile, marbrerie, développement des logiciels informatiques, gestion des déchets industriels et spéciaux et l’extraction de l’huile de figue de barbarie.
Leur nombre passera à une vingtaine avant la fin de 2015 selon le directeur au ministère de l’Industrie, Abdelaziz Ben Abid, qui assure également la coordination et l’accompagnement en Tunisie pour Twensa Invest. Il a fait remarquer que le projet s’inscrit dans le cadre d’une expérience pilote lancée en juin 2014, suite à une étude réalisée en 2013 en vue de renforcer la contribution des Tunisiens résidents à l’étranger (particulièrement en Allemagne, en Suisse et en France) au développement local en Tunisie.
Un comité de suivi composé de représentants de toutes les administrations tunisiennes a été formé dans le cadre de cette expérience pilote pour faciliter toutes les procédures aux porteurs de projets outre la formation d’une dizaine d’accompagnateurs chargés de les aider à mettre en place leurs entreprises.
Cependant, plusieurs porteurs de projets ont évoqué les difficultés administratives et juridiques et appelé à la garantie de l’accompagnement et au soutien financier.
Pour sa part, le délégué général de l’Agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM) chargé du dispositif d’accompagnement, Tahar Rahmani, Twensa Invest vise particulièrement à favoriser le transfert de compétences, de technologies et la création d’emplois.
Il a estimé que l’investissement des Tunisiens résidents à l’étranger dans leur pays d’origine est un moyen de renforcer leurs entreprises en Europe.
Pour garantir la pérennisation de son projet, il convient de disposer d’une bonne assise financière dés le démarrage, de bien s’informer sur les lois en vigueur, d’être toujours accompagné techniquement et financièrement, a-t-il noté.
Il est également, indispensable d’avoir une présence sur place pour régler les problèmes et connaître ses interlocuteurs, d’investir du temps et d’être persévérant, a encore précisé Tahar Rahmani.
De son côté, Lukas Rüst, chef de domaine migration et protection à l’ambassade de Suisse en Tunisie a souligné qu’en 2015, la Suisse a consacré environ 40 millions de dinars tunisiens au financement de la transition démocratique, au développement économique, à la création d’emplois, à la migration et la protection des migrants vulnérables.
A cet égard , le projet communauté tunisienne résidente pour le développement (CTRS) qui couvre une période de cinq ans (jusqu’en 2018) a bénéficié d’un montant de 7 millions de dinars, a-t-il précisé.
Ce projet a pour objectif d’améliorer la contribution des Tunisiens qui vivent en Suisse au développement socioéconomique de la Tunisie à travers le soutien au renforcement du dispositif institutionnel d’accompagnement des Tunisiens résidents à l’étranger, les initiatives pour le développement (dont Twensa Invest), le transfert des compétences, a-t-il expliqué.
A noter qu’en marge du forum d’affaires Twensa Invest, une cérémonie officielle de remise des attestations de compétences à 171 stagiaires- accompagnateurs de porteurs de projets issus de 6 structures nationales tunisiennes aura lieu mardi.
Ces structures sont: Enda Inter arabe, CAWTAR, CONECT, UTSS, ANETI et la direction générale de promotion des petites et moyennes entreprises (DGPPME) du ministère de l’Industrie.
