à New York (Photo : Stan Honda) |
[12/05/2015 13:53:14] New York (AFP) Wall Street a ouvert en baisse mardi, continuant à s’inquiéter de la chute persistante du marché obligataire, aux Etats-Unis et dans le reste du monde: le Dow Jones cédait 0,61% et le Nasdaq 0,81%.
Vers 13H40 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 109,91 points à 17.993,63 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 40,55 points à 4.952,70 points.
L’indice élargi S&P 500, particulièrement suivi par les investisseurs, reculait de 0,60%, soit 12,53 points, à 2.092,80 points.
Lundi, la Bourse avait légèrement reculé, reprenant son souffle après une nette hausse lors de la précédente séance, et à l’ouverture d’une semaine riche de statistiques sur les ventes au détail, les prix et la production industrielle: le Dow Jones avait perdu 0,47% à 18.105,17 points, et le Nasdaq 0,20% à 4.993,57 points.
Désormais, Wall Street enregistre une nouvelle baisse, “le sentiment général étant affecté par la baisse continue du marché obligataire des deux côtés de l’Atlantique”, ont mis en avant les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Le marché de la dette continuait en effet à baisser, le rendement des bons à 30 ans montant à 3,059%, contre 3,049% lundi soir, et restant au-dessus du seuil des 3% qu’il n’avait plus durablement franchi depuis décembre. Celui des bons à dix ans avançait à 2,291%, contre 2,285%.
Après une pause en fin de semaine dernière, les rendements poursuivent ainsi leur hausse entamée à la mi-avril. A cette époque, celui du bon à 30 ans tournait autour de 2,5%, signe d’une demande nettement plus importante de dette américaine.
Le marché s’inquiète de l’évolution des rendements pour “deux raisons: l’une, c’est la vitesse à laquelle ils ont augmenté, et l’autre c’est l’absence d’explication incontestable à la rapidité de cette hausse”, a jugé Patrick O’Hare, de Briefing, soulignant qu’ils avaient aussi fortement monté en Allemagne et au Japon.
“L’interprétation dominante (…) c’est que les investisseurs s’attendent à une hausse de la croissance et de l’inflation lors des prochains mois” aux Etats-Unis, et se détournent du marché obligataire, considéré comme une valeur refuge, a-t-il rapporté. “Le problème, c’est que les chiffres n’ont pas encore confirmé cette hypothèse, donc on craint que les rendements augmentent trop vite et menacent de stopper la reprise de la croissance”.