êcheurs passent en bateau devant le terminal pétrolier de VTT Vasiliko Ltd à Vasilikos, près de Mari, dans le sud de Chypre, le 24 mars 2015 (Photo : Barbara Laborde) |
[13/05/2015 13:15:07] Nicosie (AFP) L’économie chypriote a connu une croissance pour le premier trimestre 2015, pour la première fois en près de quatre ans, des chiffres officiels faisant état d’une hausse de 1,6% du PIB par rapport aux trois derniers mois 2014.
L’île méditerranéenne, durement frappée par une crise financière au printemps 2013, a connu 14 trimestres de contraction du PIB d’affilée, avant ces estimations concernant la période de janvier à mars, fournies par le service national des statistiques.
C’est la première fois que l’économie chypriote connaît la croissance depuis le deuxième trimestre 2011. Elle intervient après une contraction du PIB de 0,4% pour le dernier trimestre 2014.
En glissement annuel, le PIB a progressé de 0,2%, en données corrigées des variations saisonnières.
Le ministre des Finances Harris Georgiades a salué un “important développement qui souligne les perspectives positives pour l’économie chypriote”.
Il a cependant indiqué qu’il y avait encore “un long chemin à parcourir” avant un redressement de l’économie qui demeure “fragile”.
“Pour cette raison, nous devons continuer nos efforts conjoints pour réformer et consolider l’économie et se garder de crier victoire trop tôt”.
Les secteurs de l’hôtellerie, la restauration, l’électricité, la santé, l’éducation et des services juridiques et comptables étaient en croissance, selon le service des statistiques.
Ce n’est pas le cas d’un certain nombre d’autres secteurs, comme la construction ou la production manufacturière.
La reprise s’est confirmée dans la zone euro en début d’année, avec un Produit intérieur brut (PIB) en hausse de 0,4% par rapport au trimestre précédent, a indiqué mercredi l’office européen des statistiques Eurostat, en publiant une première estimation.
En mars 2013, Chypre, au bord de la faillite, avait bénéficié d’un prêt de 10 milliards d’euros de la Troïka – Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et FMI, en échange d’une série de mesures d’austérité draconiennes.