Takeda tombe dans le rouge en 2014/15 pour la 1ère fois de son histoire

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ège de Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[15/05/2015 09:03:05] Tokyo (AFP) Le premier groupe pharmaceutique japonais, Takeda, a annoncé vendredi une perte nette massive au terme de l’année 2014/15, à cause d’une provision exceptionnelle visant à solder des milliers de litiges relatifs à son antidiabétique Actos aux Etats-Unis.

Cet accident de parcours, dont le groupe espère se relever dès cette année, ne constitue pas une surprise puisque Takeda en avait fait l’annonce le mois dernier.

Takeda n’avait jamais fini une année comptable dans le rouge depuis son entrée en bourse en 1949.

Le géant pharmaceutique d’Osaka (ouest) a décidé de payer jusqu’à 2,4 milliards de dollars pour en finir avec quelque 8.000 contentieux aux Etats-Unis relatifs au traitement Actos accusé d’être à l’origine de cancers de la vessie.

L’impact négatif de cette affaire “est estimé à environ 270 milliards de yens sur le résultat opérationnel, et à 180 milliards sur le solde net”, selon le groupe.

De facto, Takeda a essuyé une perte d’exploitation de 129,25 milliards de yens (près d’un milliard d’euros).

Ses ventes ont en revanche connu une honorable progression au cours de la période allant du 1er avril 2014 au 31 mars 2015.

Le chiffre d’affaires a augmenté de 5,1% à 1.777,82 milliards de yens (13,5 milliards d’euros), essentiellement grâce aux ventes hors de l’Archipel, même si certains produits ont enregistré de solides performances au Japon, dont l’Azilva (hypertension), le Reminyl (Alzheimer) ou le Lotriga (hyperlipidémie).

A l’étranger, et notamment en Asie, l’augmentation des recettes provient du Dexilant (acidité stomacale), du Velcade (myélome multiple) ou encore du Colcrys (hyperuricémie).

Ces gains significatifs contrebalancent la chute des recettes d’autres produits plus anciens dont le brevet est tombé dans le domaine public, ainsi que le recul de revenus dû à des changements tarifaires survenus au printemps 2014 au Japon.

Takeda – dirigé par le Français Christophe Weber, ancien haut placé du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline – a par ailleurs bénéficié de gains de changes sur les ventes hors du Japon du fait de l’appréciation de devises face au yen.

Sur le volet des recherches, le groupe a rappelé avoir abandonné en mai des travaux sur un médicament contre le cancer de la prostate appelé Orteronel (TAK-700) à cause de résultats décevants.

Pour l’exercice en cours débuté le 1er avril, Takeda table sur un retour dans le vert, avec un bénéfice net attendu à 68 milliards de yens.

Il escompte des revenus en progression de 2,4% à 1.820 milliards de yens et vise un gain d’exploitation de 105 milliards de yens.