L’Association tunisienne des journalistes parlementaires (ATJP) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) ont présenté, jeudi 14 mai, leur propre lecture du projet de loi relatif au droit d’accès à l’information, actuellement à l’examen en commissions parlementaires, avant sa soumission en plénière.
Lors d’une conférence de presse, Youssef Oueslati, membre du bureau exécutif du SNJT, a estimé que le projet de loi dans sa version actuelle est «un projet qui protège les corrompus, étant donné qu’il interdit la révélation de données pouvant incriminer des responsables sous prétexte de préserver les données personnelles». La majorité des articles de ce projet de loi, qui vient remplacer le décret-loi n°41, comporte plusieurs lacunes qu’il faut, impérativement, revoir, a-t-il précisé.
Selon Amina Zayani, secrétaire générale de l’Association tunisienne des journalistes parlementaires, ce projet de loi – qu’elle a qualifié de «catastrophique»- porte atteinte aux droits des citoyens et des journalistes inscrits dans la Constitution. Ce texte, qui ne respecte pas l’article 32 de la Constitution, est de nature à restreindre les journalistes dans leur quête des informations, a-t-elle expliqué.
Le projet de loi relatif au droit d’accès à l’information comporte 69 articles et 10 chapitres. Il garantit, selon le premier chapitre, le droit de toute personne physique ou morale d’accès à l’information, de manière à contribuer notamment à la consolidation des principes de transparence et de reddition des comptes et à l’amélioration de la qualité des services publics..