Allemagne nazie, le 9 mai 2015 (Photo : -) |
[15/05/2015 13:40:30] Moscou (AFP) Le produit intérieur brut de la Russie, en crise économique en raison des sanctions occidentales et de la chute des cours du pétrole, s’est contracté de 1,9% sur un an au 1er trimestre selon des statistiques officielles publiées vendredi.
Il s’agit de la première contraction de l’économie russe en glissement annuel depuis 2009 mais cette baisse est moins forte que les prévisions du gouvernement russe, qui tablait sur une récession de 2,2% au premier trimestre.
Ces chiffres confirment cependant que la crise monétaire de décembre, après des mois de sanctions occidentales croissantes liées au conflit ukrainien et de chute des cours du pétrole, se traduit désormais par une contraction de l’activité.
L’envolée de l’inflation, qui frôle les 17% sur un an, plombe notamment le pouvoir d’achat et la consommation.
Les statistiques officielles publiées en avril montrent en effet que les ventes au détail ont chuté de 6,7% sur un an au premier trimestre et la production industrielle de 0,4%.
Si le gouvernement russe a annoncé que le pire du choc monétaire était passé, le rouble ayant rebondi de plus de 40% depuis mars face au dollar, le ministre russe de l?Économie Alexeï Oulioukaïev a prévenu fin avril que la chute du PIB au deuxième trimestre pourrait être encore plus élevée qu’au premier, les effets de la reprise financière ne se propageant que lentement à l’économie réelle.
Le gouvernement prévoit une chute de 2,8% du PIB en 2015 et un retour à la croissance dès 2016.
Le Fonds monétaire international (FMI), dans ses prévisions de printemps, prévoit pour sa part un recul de 3,8% du PIB russe cette année et de 1,1% l’an prochain.
Plus pessimiste encore, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), dans ses nouvelles prévisions économiques publiées à l’occasion de sa réunion annuelle organisée à Tbilissi, a tablé jeudi sur une chute de 4,5% du produit intérieur brut cette année et de 1,8% l’an prochain.