La Bourse de Paris va chercher à se rassurer en scrutant la macroéconomie

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énérale du palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris (Photo : Didier Pallages)

[16/05/2015 08:10:27] Paris (AFP) Après avoir traversé des séances erratiques, la Bourse de Paris va chercher à retrouver son calme la semaine prochaine en scrutant les divers indicateurs macroéconomiques, tout en gardant un ?il sur la Grèce.

La cote est “sous l’influence des corrections sur les marchés obligataire et des changes”, explique Jean-Louis Mourier, un économiste du courtier Aurel BGC.

Les turbulences survenues sur le marché obligataire de la dette souveraine en zone euro, où les taux sont remontés en flèche après avoir battu records sur records à la baisse pendant des semaines ont eu tendance à “rendre les marchés un peu nerveux”, abonde Olivier Pauchaut, responsable de la recherche chez Bryan Garnier.

Cette flambée soudaine et relativement inattendue a contribué à jeter un froid sur les places boursières. Sur la semaine écoulée, l’indice parisien est toutefois parvenu à limiter son repli à 1,90% pour terminer à 4.993,82 points. Il conserve en outre une progression de 16,88% depuis le début de l’année.

Le marché parisien est actuellement “dans une zone de fluctuation sans réelle tendance et devrait y rester le temps d’y voir plus clair, notamment sur le dossier grec”, poursuit M. Pauchaut, ajoutant que les négociations entre la Grèce et ses créanciers ont également constitué une source de préoccupation pour le marché, qui évolue “au gré des espoirs de solution et des déceptions”.

Le gouvernement grec, en quête urgente d’un accord avec ses créanciers pour toucher une tranche de prêts vitale, souhaite mettre cette question au menu d’un sommet européen prévu à Riga la semaine prochaine, normalement consacré à l’Europe orientale, selon le porte-parole du gouvernement.

Les dirigeants européens seront rassemblés jeudi et vendredi prochain à Riga pour un “sommet du Partenariat oriental” consacré aux relations de l’UE et des pays d’Europe orientale et du Caucase du Sud.

Selon M. Pauchaut, les incertitudes entourant le dossier grec ont tendance à limiter le dynamisme de la reprise en zone euro, où la “macroéconomie a toutefois vocation à s’améliorer”.

– La situation restera ‘assez volatile’ –

La semaine prochaine, les investisseurs se concentreront notamment sur des indicateurs d’activité dans la zone euro mais également sur le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers en Allemagne et sur le compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

“La zone euro va être à nouveau dans la ligne de mire cette semaine avec la question-clé de savoir si elle continue de montrer une amélioration graduelle de l’activité en réponse au soutien de la BCE”, indiquent dans une note les économistes du bancassureur ING.

Les investisseurs devraient se montrer rassurés sur les intentions de la BCE, après avoir un temps redouté que l’institution de Francfort mette fin plus tôt que prévu à son vaste plan de soutien.

Le président de l’institution financière Mario Draghi a salué jeudi l’efficacité de sa politique monétaire ultra-accommodante, répétant que ce programme d’assouplissement quantitatif qui vise à encourager la reprise en conservant des taux bas et à contrer les risques de déflation, serait appliqué “dans son entier”.

Les investisseurs suivront par ailleurs de près tous les chiffres susceptibles de les mettre sur la voie d’une éventuelle remontée des taux directeurs aux États-Unis, la banque centrale américaine (Fed) faisant dépendre l’évolution de sa politique monétaire du dynamisme de la reprise.

A ce titre, ils seront particulièrement attentifs au compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, publié mercredi.

La Banque d’Angleterre et celle du Japon publieront elles aussi le compte-rendu de leurs dernières réunions.

Dans le sillage de ces nombreux rendez-vous et sujets de préoccupation, la situation devrait rester “assez volatile, avec la difficulté de trouver un moteur qui justifie vraiment un rebond”, conclut M. Mourier.

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