érence de presse à Bruxelles, le 7 mai 2015 (Photo : JOHN THYS) |
[17/05/2015 19:01:07] Paris (AFP) Le ministre des Finances Michel Sapin s’est prononcé dimanche contre une fusion de l’impôt sur le revenu avec la CSG qui se traduirait par “l’augmentation des impôts pour la moitié des Français” alors que ceux-ci “veulent voir des baisses d’impôt”.
Interrogé sur BFM TV-RMC-Le Point sur l’objectif d’une fusion de l’impôt sur le revenu et la CSG, M. Sapin a répondu que le gouvernement avait “mis des bases” en 2012. “On impose de la même manière le capital et le travail au titre de la CSG comme au titre de l’impôt sur le revenu” et “c’est une très bonne chose”, a-t-il dit.
Mais “la fusion des deux aujourd’hui, ce serait annoncer l’augmentation des impôts pour la moitié des Français”, a-t-il ajouté. “Une augmentation des impôts, la réponse est non, parce que ça voudrait dire que la CSG augmente pour la moitié des Français”, a-t-il insisté.
“Les Français aujourd’hui, ce qu’ils veulent voir, c’est des baisses d’impôts”, a-t-il dit. “Nous les avons stabilisés en 2014 (…) En 2015, ils commencent à baisser”.
M. Sapin a aussi estimé que “la grande réforme fiscale (…) ça n’existe pas. Il y a des réformes qui arrivent et qui se mettent en place progressivement”. Le ministre a toutefois estimé que le gouvernement avait “trop augmenté les impôts et trop vite”.
Interrogé par ailleurs sur le niveau de chômage dans les pays voisins, M. Sapin a répondu “préférer 7% en Allemagne sans la précarité que les 5% avec des contrats à terme britanniques”.
Quant à la réelection du Premier ministre britannique conservateur David Cameron, “ce que je retiens (…) c’est que c’est en bougeant qu’on réussit, pas en restant sur place”, a-t-il dit.
Quant à la durée de l’indemnisation chômage, il a rejeté l’idée de la réduire en France au niveau de l’Allemagne. Selon le ministre, “ça marche en Allemagne avec un niveau de chômage qui est toujours resté très bas, aujourd’hui nous sommes à un niveau de chômage élevé en France”.
La France “se réforme, avance” aujourd’hui, a-t-il assuré. “La France est en train de bouger”. Pour M. Sapin, “dans le monde d’aujourd’hui, dans l’Europe d’aujourd’hui, une France à l’arrêt, ce serait une France condamnée” et “nous avons besoin de réformes”. “Nous réformons et nous continuons à réformer”, a-t-il affirmé.