érences Euromoney, le 6 mai 2014 à Riyad (Photo : FAYEZ NURELDINE) |
[19/05/2015 20:42:28] New York (AFP) Jamie Dimon, le PDG de la banque américaine JPMorgan Chase, a été conforté mardi dans ses fonctions par les actionnaires dont une partie a toutefois exprimé un besoin de changements après son départ.
Les actionnaires réunis à Detroit (nord-est) de la première banque américaine par actifs ont finalement voté à plus de 61% pour les 20 millions de dollars de rémunération accordés au titre de 2014 à M. Dimon.
Ils ont néanmoins exprimé leurs envies de changements en se prononçant à près de 36% pour une séparation des fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général après le départ de M. Dimon. Le conseil avait recommandé le rejet d’une telle proposition.
Jamie Dimon est avec Lloyd Blankfein de Goldman Sachs l’un des rares grands banquiers à cumuler les deux casquettes.
En 2013, il avait déjà dû faire face à des appels d’actionnaires demandant un président du conseil distinct du directeur général, dans la foulée de l’affaire de la “Baleine de Londres” ayant coûté 6,2 milliards de dollars de pertes à l’établissement et de lourdes amendes de la part des régulateurs.
Finalement, il avait été conforté parce que certains actionnaires craignaient qu’il ne démissionne en cas de désaveu. M. Dimon, PDG de JPMorgan depuis 2006, est l’un des banquiers les plus respectés et puissants de Wall Street.
La révolte des actionnaires a été sonnée il y a quelques jours par deux influents cabinets de conseils qui ont fait part de leur intention de voter contre sa rémunération.
ISS (Institutional Shareholder Services) et Glass Lewis, dont les conseils sont souvent suivis par un grand nombre d’investisseurs institutionnels comme les fonds de pension, faisaient valoir que la rémunération de Jamie Dimon n’était alignée ni sur les résultats ni sur la performance. Ils la jugeaient par conséquent “trop importante”.
JPMorgan Chase a versé 20 millions de dollars à Jamie Dimon au titre de 2014, dont un bonus en numéraire de 7,4 millions de dollars, son premier en trois ans.
Les deux cabinets estimaient par ailleurs que “la séparation des rôles éliminerait le conflit d’intérêt inévitable quand un directeur général doit se surveiller lui-même”.
Outre JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs et Wells Fargo font aussi face à des fonds activistes qui demandent une séparation des rôles de président et de directeur général.