Manipulations des changes : UBS va payer un total de 545 M USD d’amende

5c7754578da01ea19228850ed39cf0149a2b2060.jpg
à Berne, photographié le 14 otobre 2014 (Photo : Fabrice Coffrini)

[20/05/2015 06:58:12] Zurich (AFP) La banque suisse UBS a annoncé mercredi qu’elle allait s’acquitter d’un total de 545 millions de dollars (485,5 millions d’euros) aux Etats-Unis pour solder les dossiers des manipulations des taux de changes ainsi que des taux d’intérêt Libor, pour lequel elle va plaider coupable.

Concernant les manipulations des taux de changes, le département américain de la Justice n’a pas retenu de charges criminelles contre la banque suisse, a-t-elle indiqué dans un communiqué, précisant qu’elle avait obtenu une immunité conditionnelle sur ce dossier.

La banque devra toutefois s’acquitter d’une pénalité de 342 millions de dollars auprès de la Réserve fédérale.

Dans le dossier du Libor, l’accord extra-judiciaire de non-poursuite conclu en 2012 lors du règlement du scandale a par contre été revu.

La banque va devoir plaider coupable dans ce dossier et s’acquitter d’une amende de 203 millions de dollars.

Le scandale de la manipulation des taux de change, qui implique plusieurs grands établissements internationaux, avait éclaté en 2013 alors que le secteur bancaire venait tout juste de régler un autre scandale, celui du Libor, pour lequel UBS s’était vu imposer une amende de 1,4 milliard de francs suisses en décembre 2012.

Sur ce dossier des taux interbancaires, la banque suisse avait conclu un accord extra-judiciaire garantissant l’absence de poursuites dans lequel elle s’engageait à ne pas commettre de crime aux États-Unis pendant deux ans.

Cet accord avait ensuite été prolongé jusqu’en 2015 pendant la durée de l’enquête sur les devises, avait indiqué la banque en octobre dernier.

Dans le communiqué publié mercredi, la banque a précisé que ces pénalités combinées de 545 millions de dollars n’auront pas d’impact financier sur les résultats du deuxième trimestre dans la mesure où elles sont couvertes par les provisions.

A la fin du premier trimestre, la banque avait mis de côté 2,7 milliards de francs suisses (2,6 milliards d’euros) de provisions pour litiges.