La présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui, appelle à mettre en place un cadre juridique qui organise la création des entreprises d’économie sociale en Tunisie et définit leur mode de gestion.
S’exprimant à l’ouverture, mardi 19 mai à Gammarth, de la conférence tripartite sur l’économie sociale et solidaire, organisée à l’initiative du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Mme Bouchamaoui a affirmé que la facilitation de l’accès au financement constitue l’un des facteurs de réussite de l’économie sociale, souvent liée à la micro-finance.
Dans cet ordre d’idées, elle a souligné que l’agriculture compte parmi les principaux secteurs qui contribuent au développement de l’économie sociale. Elle cite notamment l’exemple des coopératives qui oeuvrent à améliorer les conditions de travail et à promouvoir la productivité.
L’importance du secteur agricole ne doit cependant pas, selon la présidente de l’organisation patronale, occulter d’autres possibilités de développement des entreprises d’économie sociale tels que les secteurs de l’artisanat, des services et des métiers de proximité.
Cependant, Mme Bouchamaoui estime qu’en dépit de la réussite de quelques formes classiques de l’économie sociale en Tunisie, à l’instar des coopératives et des mutuelles, ces expériences demeurent infructueuses. Car, il existe de coopératives qui vont à l’encontre du droit de la propriété, un des droits fondamentaux de l’Homme.
Il importe, a-t-elle dit, de considérer l’économie sociale comme un troisième secteur qui vient s’ajouter aux secteur public et privé.