Zone euro : la croissance de l’activité privée ralentit en mai

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à Francfort (Photo : Daniel Roland)

[21/05/2015 09:04:19] Bruxelles (AFP) La croissance de l’activité privée a ralenti en mai dans la zone euro pour le deuxième mois consécutif, un léger essoufflement compensé par une hausse encourageante de l’emploi.

L’indice PMI composite s’est inscrit à 53,4 contre 53,9 en avril, a indiqué jeudi le cabinet Markit, qui publie cet indicateur. En mars, il avait atteint un plus haut à 54,0.

Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l’activité progresse, tandis qu’elle se replie s’il est inférieur à ce seuil.

“Si, pour l’heure, ce ralentissement ne constitue pas une préoccupation majeure, il va sans nul doute provoquer quelques inquiétudes chez les dirigeants de la BCE qui attendent de savoir si le programme d’assouplissement quantitatif est la solution pour une reprise rapide et durable”, note Chris Williamson, chef économiste de Markit, dans un communiqué.

L’accélération de la croissance dans l’industrie manufacturière est compensée par un ralentissement dans le secteur des services, et l’enquête semble indiquer que la croissance pourrait de nouveau ralentir en juin.

“D’après les derniers résultats de l’enquête, l’économie allemande devrait enregistrer une expansion de 0,4% au deuxième trimestre, tandis que la France devrait difficilement dépasser 0,3% de croissance. C’est en dehors du noyau franco-allemand que l’on observera probablement l’évolution la plus remarquable”, ajoute Chris Williamson.

Il prévoit pour l’ensemble de la zone euro une croissance de 0,4% au deuxième trimestre, ce qui “laisse présager une croissance d’environ 2% cette année, la meilleure performance de la région depuis 2010”.

Au rang des bonnes nouvelles, Markit souligne aussi que le taux d’expansion reste suffisamment solide pour encourager les entreprises à renforcer leurs effectifs, le taux de création de postes atteignant son plus haut niveau en quatre ans.

Autre point positif: “l’enquête devrait également apaiser les inquiétudes relatives à un risque de déflation”, note Markit. Les prix moyens des achats affichent en effet leur plus forte inflation depuis avril 2012.