Les prix des fruits et légumes en vigueur dans les marchés organisés sont inférieurs de 10% à ceux affichés sur les étalages anarchiques, selon une enquête réalisée par l’INC (Institut National de la Consommation) sur le commerce parallèle des légumes et fruits.
L’étalage anarchique qui a un impact néfaste sur l’économie, l’environnement, l’esthétique des villes et la santé du consommateur constitue un moyen de blanchissement de l’argent de la contrebande qui gangrène l’économie nationale, a indiqué à l’Agence TAP, le directeur général de l’institut Tarek Ben Jazia
Une campagne régionale visant à éradiquer l’étalage anarchique dans le Grand Tunis avant le mois de Ramadan, est actuellement menée par les ministères de l’intérieur et du commerce. Ces étalages, dont 100% des produits proviennent de la contrebande, ont gagné du terrain dans les gouvernorats de Tunis, la Manouba, l’Ariana et Ben Arous envahissant les rues et les places publiques dans les villes.
Selon les statistiques des départements de l’intérieur et du commerce, les propriétaires de ces étalages anarchiques ne constituent pas tous, des cas sociaux, a affirmé M.Ben Jazzia indiquant que des réseaux organisés assurent l’approvisionnement de ces marchands via des camions qui se déplacent entre les différents marchés.
Et d’avancer que parmi les propriétaires des étalages de fruits et légumes, figurent des fonctionnaires et des personnes disposant également, d’un travail permanent.
Une campagne sera également organisée, afin d’éviter la fuite des propriétaires anarchiques dans les gouvernorats avoisinants, a-t-il dit, précisant que l’accent sera mis sur le contrôle des dépôts dans le voisinage et sur les camions d’approvisionnement.
Il a recommandé l’élaboration à moyen et long terme d’une approche globale qui s’intéresse à tous les volets social, sanitaire et environnemental pour lutter contre ce phénomène.