Le passage de la sous- traitance à la co-traitance est un choix stratégique, a souligné, Roger Zacaroulos, vice-président du cercle Euro-méditerranéen des dirigeants du textile et de l’habillement, lors du workshop qu’organique le Centre Technique du Textile (CETTEX), les 20 et 21 courant, à Monastir, sur les business models dans l’industrie textile et habillement, en Tunisie et dans l’espace méditerranéen.
C’est un passage lourd, a-t-il ajouté, et engendre des défis sur les plans de la structure du coût, de la valorisation, de besoins financiers, des outils de gestion. Il faut passer par la co-traitance pour aller plus loin mais il ne faut pas s’engager à l’aveugle. Si ce passage est bien fait et bien maîtrisé on peut avoir des marges doublées, a-t-il précisé.
Jawhar Ben Zayane, ingénieur représentant d’une entreprise tunisienne qui a passé vers la co-taitance, a indiqué, lors de son témoignage, qu’il faut passer progressivement à la co-traitance et ne pas prendre des risques financiers. Certes, il y a des difficultés mais il ne faut pas baisser les bras soulignant qu’aujourd’hui, son entreprise a créé sa propre marque, organisé un show room en France et commence à avoir les premières commandes. De son côté, un représentant d’une entreprise italienne a indiqué qu’en Italie, des petites entreprises vivent de la créativité.
Elles ont mis en place un système de sourcing et réussi à dépasser la crise qui sévissait dans leur pays. Khalil Talbi, représentant de Maille Club en Tunisie, a souligné, dans une déclaration à la TAP, que sa société a commencé en 1976 en tant qu’atelier de tricotage puis elle a passé de sous-traitant à un co-traitant, à un producteur de produit fini et à un manager de marques. Prochainement, elle veut devenir un donneur d’ordre, a- t-il précisé, sans délaisser l’activité de la sous- traitance ou de la co-traitance qui sont, selon lui, des activités intéressantes et peuvent être rentables si elles sont bien gérées.
Le représentant de la SARTEX en Tunisie, Rachid Zarad a expliqué que la société a passé à la co-traitance depuis 15 ans et a réussi grâce à la compétence tunisienne et avec un capital 100% tunisien. Il pense qu’il faut investir sur la haute technologie et oeuvrer pour devenir une entreprise citoyenne.
L’objectif de TEX-MED Clusters est de créer une synergie et de chercher des solutions ensemble en tant qu’industriels, a rappelé Samir Haouet directeur général du CETTEX. Il faut échanger les meilleurs pratiques et essayer de se compléter au niveau de la Méditerranée pour faire face à la concurrence asiatique, a-t-il souligné.