Pour les habitués de la SITAP, 2010 reste l’année référence et, depuis, le Salon semble avoir du mal à se reprendre et à s’imposer. Les exposants reprochent au Salon une communication insuffisante, l’organisateur affirme avoir mis tous les moyens nécessaires pour une communication d’envergure et que la fréquentation de cette édition est aussi importante que celle de 2014.
Il reconnaît que la concurrence du Salon de l’immobilier marocain (qui s’est tenu aux mêmes dates Porte de Versailles) désavantage le Salon tunisien, surtout compte tenu des facilités qu’offre le Maroc pour l’achat des biens immobiliers par des étrangers.
Il fallait attendre le dernier jour du Salon pour voir arrivé du monde à la manifestation. Des Tunisiens cherchant des biens pour un retour éventuel au pays ou pour un placement pour location, et de préférence à la banlieue nord de Tunis ou dans les zones balnéaires.
La situation difficile que traverse la Tunisie ne facilitant pas les choses pour les visiteurs tunisiens, pour les étrangers, peu nombreux au Salon, ne semble pas avoir dissuadé une clientèle algérienne plus nombreuse cette année que d’habitude.
L’Immobilière de l’Avenue regrette que l’essentiel des visites ait lieu le dernier jour du Salon pour une insuffisance de communication. Pour l’Immobilière de l’Avenue et pour Tiba Immobilière il y a eu peu de promesses de vente et que dans tous les cas il faut attendre le mois de septembre pour faire un bilan.
Les visiteurs reprochent à l’immobilier tunisien des conditions de financements défavorables, une législation contraignante pour les étrangers, des offres similaires et certains vont même jusqu’à comparer les prix appliqués en Tunisie aux prix de l’immobilier en France.
La Banque de l’habitat, un habitué du SITAP, s’est donné les moyens avec un imposant stand et une offre de financement au taux fixe de 5%, une formule attractive en comparaison avec les conditions généralement appliquées par les banques tunisiennes.
D’autres stands ont, le dernier jour du Salon, connu une fréquentation remarquée, notamment le stand d’AttijariWafa, de Zen immobilière, d’Essour ou encore celui de la baie de zarzis.
Avec l’arrivée, remarquée cette année, d’une clientèle potentielle algérienne, la question revient avec plus de force encore chez les acteurs de l’immobilier tunisien, qui est de l’assouplissement de la législation en matière de vente de biens immobiliers aux clients maghrébins et aux étrangers d’autres nationalités.
