Bruxelles ouvre une enquête contre les pratiques de l’industrie solaire chinoise

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à Hami, dans le nord-ouest de la Chine, le 8 mai 2013 (Photo : Str)

[29/05/2015 13:56:44] Bruxelles (AFP) La Commission européenne a ouvert une enquête contre l’industrie solaire chinoise, accusée par des entreprises de l’UE de faire transiter certains de ses produits via Taïwan et la Malaisie pour ne pas payer de droits de douane, indique vendredi le Journal officiel de l’Union européenne.

“La Commission a conclu qu’il existe suffisamment de preuves pour justifier le lancement d’une enquête”, indique l’exécutif européen dans le JO.

Une plainte avait été déposée au printemps par l’entreprise SolarWord, qui accuse la Chine d’expédier composants et cellules photovoltaïques vers Taïwan ou la Malaisie, afin d’éviter de payer les droits de douane.

“Les fabricants solaires chinois contournent les mesures anti-dumping de l’UE en exportant leurs produits en premier lieu vers la Malaisie et Taïwan avant qu’ils ne soient importés en Europe. Ils falsifient l’origine des produits, ce qui est de la fraude douanière et doit cesser”, a estimé Milan Nitzschke, président de EU ProSun, qui rassemble de nombreuses entreprises du secteur.

Face aux pratiques des producteurs solaires chinois, l’UE impose déjà depuis fin 2013 des mesures contre le dumping et les subventions sous forme de taxes dont le taux moyen est de 47,7%. Ces mesures s’appliquent à un tiers des producteurs chinois, jusqu’à fin 2015 et peuvent être prolongées.

Le secteur en Europe a été sévèrement affecté par ces pratiques, souligne EU ProSun, soulignant que de nombreuses entreprises ont mis la clé sous la porte. La “fraude massive” des producteurs chinois a fait perdre “plus de 500 millions d’euros de chiffres d’affaires aux Etats membres”, estime le groupement d’entreprises.

L’enquête pourrait donner lieu à l’adoption de mesures contre le dumping pour les importations de panneaux solaires venant de Taïwan et de Malaisie.