Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Mouldi Jendoubi, a demandé vendredi 29 mai le report de l’examen du projet de loi sur le partenariat public/privé (PPP).
Intervenant lors une séance d’audience devant la Commission des finances de l’Assemblée des représentants des peuples (ARP) consacrée à l’UGTT, il a indiqué que «la priorité doit être donnée à l’élaboration d’un schéma de développement».
M. Jendoubi estime important de prendre tout le temps nécessaire pour examiner le projet de loi n° 69/2012 portant sur le PPP, tout en prenant en considération les spécificités sociales et économiques en Tunisie.
Wassila Ayari, responsable du département législations et contentieux au sein de l’UGTT, a, pour sa part, indiqué que le débat sur le projet de loi sur le PPP a été lancé de manière hâtive, et en absence de mécanismes garantissant son succès. Elle a précisé que parmi ces mécanismes, il y a la mise en place d’outils permettant un contrôle antérieur et postérieur dans les régions et le renforcement de la décentralisation, faisant remarquer que le projet de loi sur le PPP charge le secteur public d’assumer la charge de son exécution.
Elle a souligné que l’adoption du PPP dans le contexte actuel constitue «une bombe à retardement» au niveau social. Pour elle, la société tunisienne tout entière «est en ébullition» et ledit projet constitue «une privatisation du secteur public» qui attisera la colère populaire.
La Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) a fixé, pour sa part, une liste de points faibles du projet de loi qui ont été présentés mercredi devant la même Commission. Entre autres, la CONECT estime que le projet de loi «ne définit pas le concept réel de partenariat réduit aux cas où le secteur public serait dans l’incapacité de réaliser le projet, conformément à ses articles 2, 14 et 19.