ésident du Medef Geoffroy Roux de Bezieux le 4 décembre 2014 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[02/06/2015 06:15:01] Paris (France) (AFP) La hausse du chômage en avril n’est “pas une surprise” mais la conséquence de charges trop élevées pour les entreprises en France, a réagi mardi le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.
“On court dans la compétition internationale avec un énorme sac à dos et tant qu’on n’aura pas changé fondamentalement la manière dont on taxe les entreprises dans ce pays, j’ai peur (…) qu’on ne crée pas d’emploi”, a déclaré ce chef d’entreprise sur Europe 1.
Plus particulièrement chargé au sein du Medef des questions de fiscalité, M. Roux de Bézieux déplore que “depuis 30 ans, on taxe les entreprises au détriment de l’emploi”.
Par conséquent, “la mauvaise nouvelle” que représentent les 26.200 chômeurs sans activité supplémentaires comptabilisés en avril n’est “pas une surprise”.
Le gouvernement actuel a certes lancé un mouvement de baisse de charges depuis un an, mais de “manière très modeste” qui correspond à plus de 6 milliards nets versés aux entreprises, a-t-il souligné.
“Il n’y aura pas d’inversion de la baisse du chômage en 2015 si on n’accélère pas très fortement les réformes”, a-t-il prévenu, rappelant que “l’écart de charges, c’est 120 milliards avec nos voisins” (allemands, NDLR). “C’est possible de créer un million d’emplois en France” à condition d’être à égalité avec l’ensemble des entreprises européennes au niveau des charges, a-t-il martelé.