éen Pierre Moscovici à Berlin le 18 mai 2015 (Photo : TOBIAS SCHWARZ) |
[02/06/2015 06:55:27] Paris (AFP) Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici a noté mardi des progrès sérieux sur le dossier grec tout en estimant qu’il restait “du chemin à faire” au lendemain d’une réunion de certains des principaux acteurs du dossier à Berlin.
Des “progrès sérieux” sont faits mais il reste du “chemin à faire pour parvenir au bon accord”, a déclaré M. Moscovici sur France Inter, quelques heures après une réunion de la “troïka” (FMI, BCE, UE) des créanciers d’Athènes, avec François Hollande et Angela Merkel lundi soir à Berlin. Ils sont convenus de “travailler avec encore plus d’intensité” pour sortir de l’ornière la Grèce, au bord du défaut de paiement.
La directrice générale du Fond monétaire international Christine Lagarde et le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi avaient rejoint en toute discrétion le président français et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, qui étaient reçus à dîner par Angela Merkel, officiellement pour parler d’économie numérique.
A l’issue de leur réunion, peu avant minuit (22H00 GMT), la chancellerie a indiqué que les cinq participants entendaient “travailler avec beaucoup d’intensité” à ce dossier et rester “en contact étroit les prochains jours”, aussi bien “entre eux qu’avec le gouvernement grec”.
ésident français François Hollande (g) et la chancellière allemande Angela Merkel, le 1er juin à Berlin |
En revanche, d’après une source diplomatique, ils n’ont pas appelé le Premier ministre grec Alexis Tsipras.
Selon le quotidien Die Welt, les cinq participants voulaient pourtant définir “une position commune” pour faire aux Grecs “une ultime offre”, et M. Tsipras aurait dû recevoir “un coup de fil de la troïka”.
Ce sommet impromptu est intervenu alors que les négociations piétinent entre la Grèce et ses créanciers, les membres de l’UE et le FMI. Ces derniers réclament des réformes concrètes pour améliorer la compétitivité de l’économie grecque, et des mesures d’économies budgétaires, avant de débloquer une dernière tranche d’aide de quelque 7,2 milliards d’euros, sur les 240 milliards d’euros consentis depuis 2010.