écembre 2014 à Madrid (Photo : SEBASTIEN BERDA) |
[02/06/2015 10:39:46] Madrid (AFP) Le nombre de chômeurs a baissé en Espagne en mai pour le quatrième mois consécutif, avec 117.985 inscrits de moins que le mois précédent mais reste élevé à 4,21 millions, selon les chiffres publiés mardi par le ministère de l’Emploi.
Si l’on décompte les embauches temporaires dans le tourisme liées aux fêtes du mois de mai et d’autres effets saisonniers, la baisse du nombre de chômeurs n’est que de 34.160 personnes.
Sur un an, le nombre de chômeurs a baissé de 357.354 personnes, “la plus forte baisse annuelle” depuis 1996 souligne le ministère dans un communiqué.
Ce dernier ne donne pas de taux de chômage, mais selon l’Institut national de la statistique (INE), il restait très élevé au premier trimestre, à 23,78%.
Le recul du nombre de chômeurs en mai, enregistré dans tous les secteurs, démontre “que la reprise de l’économie espagnole n’est pas conjoncturelle mais bien structurelle”, a assuré le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy mardi à Madrid.
“Nous avons traversé une crise d’une envergure considérable”, a-t-il souligné alors que la quatrième économie de la zone euro est sortie en 2014 de cinq années de récession ou de croissance nulle, avec un bond de son PIB de 1,4%.
Le gouvernement table sur une baisse de plus de 500.000 chômeurs en 2015.
“Il reste toutefois encore beaucoup à faire. Plus de quatre millions d’Espagnols ne peuvent pas encore travailler”, a ajouté Mariano Rajoy.
La secrétaire d’Etat à l’Emploi Engracia Hidalgo a attribué le recul du nombre de chômeurs à la réforme du marché du travail introduite par le gouvernement de Mariano Rajoy en 2012 qui réduit notamment le coût des licenciements.
Les principaux syndicats dénoncent pour leur part la précarité des emplois créés. En mai, seuls 8% de contrats signés étaient à durée indéterminée, selon le ministère.
Le gouvernement de Mariano Rajoy table sur une croissance annuelle proche de 3% du Produit intérieur brut (PIB) jusqu’en 2018.
Le chômage restera cependant élevé, Madrid tablant sur un taux de 22,1% à la fin 2015 et l’Organisation internationale du travail (OIT) estimant qu’il restera supérieur à 20% au moins jusqu’en 2020.