à New Delhi le 23 avril 2015 (Photo : MONEY SHARMA) |
[02/06/2015 12:21:21] Paris (AFP) Le géant chinois du smartphone Xiaomi a commencé cette semaine à vendre quelques accessoires en ligne en France, Allemagne, Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, un premier pas sur ces marchés pour le constructeur qui ne cache pas ses ambitions mondiales.
Xiaomi, qui ne distribuait ses produits directement qu’en Asie, a lancé officiellement son magasin en ligne Xi.com lundi aux Etats-Unis et mardi en Europe, selon les informations publiées sur son site. Le site propose pour l’instant quatre accessoires: un casque, deux chargeurs de téléphone mobile de secours et un capteur d’activité.
Si les prix sont modestes, les accessoires seront livrés à partir d’entrepôts en Chine, précise Xiaomi, ce qui implique des frais de livraison minimum de plus de 18 euros.
Pour le site américain d’infos sur la technologie Techcrunch, Xiaomi “est probablement en train de tester le terrain américain et européen avant d’apporter ses mobiles sur ces marchés”.
“S’il parvient à s’établir comme un fournisseur de produits de qualité bon marché, Xiaomi pourrait se faire une place sur le marché encombré des smartphones”.
Lei Jun, patron quadragénaire de la société créée seulement en 2010, a affirmé fin 2014 vouloir faire de son groupe, encore peu connu, “le numéro un du secteur des smartphones” dans les cinq à dix prochaines années.
En quelques années, Xiaomi est devenu un géant industriel, au troisième rang mondial derrière Apple et Samsung. Il tutoie les fabricants chinois Huawei et sud-coréen LG dans les classements des meilleurs ventes mondiales de smartphones dans un marché extrêmement concurrentiel.
Xiaomi propose du haut de gamme à des coûts de vente bien inférieurs à ceux de l’américain Apple ou du sud-coréen Samsung.
Mais ses détracteurs l’accusent d’avoir tout simplement copié les iPhone d’Apple, également assemblés en Chine, sans disposer de ses brevets, en profitant du laxisme qui y règne en matière de droits de propriété industrielle. Si le géant californien n’a pour l’instant jamais entrepris de poursuites contre le groupe chinois, cette question pourrait toutefois être un obstacle à son expansion sur les marchés américains ou européens.