“La part des investissements étrangers dans les investissements privés demeure encore faible. Elle ne représente que 10% contre 50% pour les investissements privés locaux”, a indiqué Hichem Elloumi, 1er vice-président de l’Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat (UTICA) et président de “Tunisia Investment Forum”.
Elloumi, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, tenue pour présenter la 17ème édition de “Tunisia Investment Forum”, a mis l’accent, à cet effet, sur l’impératif de promouvoir l’investissement privé en Tunisie.
Il a appelé toutes les parties gouvernementale, syndicale et patronale à jouer pleinement leur rôle pour réaliser cet objectif et aider le pays à réussir sa transition économique.
“Le gouvernement doit accélérer les réformes économiques nécessaires”, a-t-il dit, ajoutant que le nouveau Code de l’investissement et le projet de loi sur le Partenariat Public Privé (PPP) doivent être adoptés au plus vite possible.
“L’organisation ouvrière (UGTT) doit jouer, à son tour, un rôle important pour assurer les investisseurs étrangers, et ce, en oeuvrant à apaiser les agitations sociales et à instaurer le calme dans le pays”, a encore déclaré Elloumi.
Pour lui, le problème qui se pose n’est pas le blocage de l’investissement privé, mais plutôt le ratage des opportunités offertes après la révolution. Il a cité, à titre d’exemple, le taux de fermeture des entreprises étrangères qui était plus élevé (150 entreprises) avant la révolution qu’après la révolution (80 entreprises).
“Aussi, la Tunisie aurait pu créer 20.000 emplois dans le secteur des industries automobiles ces dernières années, mais à cause de ce ratage d’opportunités, ça n’a pas été le cas”, a-t-il déploré.