Des mesures ont été prises pour sauver la saison touristique et encourager les différents intervenants, mais “il faut résoudre les problèmes structurels au lieu de ne penser qu’à la saison qui arrive et à remplir les hôtels”. C’est ce qu’a déclaré la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Selma Elloumi Rekik.
Le secteur du tourisme connaît, depuis une décennie, des difficultés dont notamment des problèmes d’organisation, à savoir la saisonnalité (4 mois/an), vu que le tourisme tunisien est à 80% balnéaire, a-t-elle rappelé au cours d’un petit déjeuner-débat organisé, mardi 2 mai, par les Chambres de commerce mixtes tuniso-britannique, tuniso-française et tuniso-italienne.
Elle a fait savoir, dans ce cadre, que la stratégie du tourisme repose sur la diversification des produits (alternatif, saharien, médical, culturel, golf…).
Il s’agit, en oute, de revoir la qualité, sachant que la Tunisie dispose d’un tourisme de masse qui a donné une image négative du pays, soulignant, à ce propos, la nécessaire re- classification des hôtels.
Mme Rekik a fait remarquer que la Tunisie est encore attrayante pour les grandes chaînes du secteur hôtelier, les investisseurs y investissent encore (acquisition de terrains, investissement dans les suites), car “ils savent que le problème actuel est conjoncturel”.
Elle a souligné qu’un accord a été signé entre la chaîne hôtelière américaine Hilton et la chaîne El Mouradi pour l’acquisition de l’hôtel Le Palace, à Gammarth (banlieue nord de Tunis).
La stratégie de la Tunisie en matière de tourisme est basée, également, sur la reconstitution de l’image de la Tunisie, a précisé la responsable. Et de préciser qu’une société américaine ayant effectué la campagne de promotion du produit touristique américain se chargera de promouvoir le tourisme Tunisien à court et moyen termes.
Cette décision, a-t-elle expliqué, a été prise lors de la visite qu’elle a effectuée le 20 mai 2015 aux Etats unis d’Amérique. Revenant à la stratégie, elle a indiqué que celle-ci vise, par ailleurs, le développement de la qualité de la formation (8 écoles de formation), à travers la mise à jour des programmes et la formation continue des formateurs.
Concernant le tourisme culturel, Mme Rekik a rappelé que la Tunisie dispose de 40.000 sites archéologiques dont certains ne sont pas encore mis en valeur, et de 250 musées dont seulement 47 sont visités. Des spécialistes américains spécialistes en tourisme culturel et patrimoine visiteront la Tunisie dans 15 jours pour mettre en valeur certains sites archéologique en collaboration avec des experts tunisiens des ministères du tourisme et de la culture, outre la mise en place d’un musée virtuel tunisien aux USA, a-t-elle avancé.
S’agissant de l’Open sky, elle a fait savoir que cette question sera traitée, au cas par cas, via des accords unilatéraux avec les compagnies ariennes.
L’ambassadeur britannique, Hamish Cowell, a affirmé que la Grande-Bretagne est le deuxième marché européen émetteur de touristes vers la Tunisie après la France, soulignant que le nombre de touristes britanniques a augmenté aux cours des 3 dernières années par rapport à la période avant la Révolution.
Il a affirmé que 425 mille touristes britanniques ont visité la Tunisie en 2014, ajoutant que ce nombre a augmenté de 20% par rapport à 2010. Le premier vol de la compagnie aérienne britannique low cost Easy Jet qui dessert la liaison Londres/Monastir a atterri, mardi 2 mai, à l’aéroport international de Monastir.